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Marcel Imsand présentation des chefs-d'oeuvre du photoreportage à l'occasion des 80 ans

Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions

Expositions du 5/9/2009 au 29/11/2009 Terminé

Musée Gruérien Rue de la Condémine 25 1630 Bulle Suisse

«En m'approchant, je les devinais d'un autre monde. J'eus envie d'entrer chez eux et je découvris alors, stupéfait, leur univers fabuleux. En pensant au monde d'aujourd'hui, je me disais qu'on avait sans doute perdu quelque chose que je retrouvais ici: le calme, le temps arrêté. Ils vivaient heureux au rythme des saisons.
Un jour, Millet ne put plus se lever…»
Les Frères. Extrait de la préface de Marcel Imsand, 1997.
Les Frères, c’est la rencontre de Marcel Imsand avec deux êtres hors du temps, deux personnages en marge de la société, deux nonagénaires à la fois fantasques et sages établis à Vaulruz dans le canton de Fribourg (Suisse): les jumeaux Vionnet, Louis, dit l’Est et l’Ouest, et Emile, dit Milet. Peu de personnes avaient pénétré dans leur sphère intime comme l’a fait Marcel Imsand. Quelques clichés furent pris, durant sept années une relation se construisit, qui prit fin avec la mort d’un des protagonistes.
Le Musée gruérien expose 42 images qui dévoilent, de façon intense et pudique, le quotidien en clair-obscur de deux êtres en fin de parcours, leurs moments de plaisir et leurs soucis. Deux destins liés l’un à l’autre, finissant par n’en faire plus qu’un. Morceaux de vie en decrescendo.
Les tirages originaux de la série «Les Frères» ont été exposés à la Maison européenne de la Photographie (Paris) et à la Fondation Gianadaa (Martigny) en 1996. Présentés une première fois au Musée gruérien du 06.12.1997 au 01.03.1998, ils ont été offerts au musée par Marcel Imsand. Les images sont reproduites dans un ouvrage publié aux éditions de la Sarine (Fribourg) en 1997.

«De dos, le monsieur paraît étrange : un long manteau sombre, des pantalons trop courts, des gros souliers. Sur la tête, un béret basque et une longue chevelure blanche qui s’en échappe. Dans le dos, un sac à provisions. L’homme est chargé.
Dans la main droite : un bidon à lait. Et dans la gauche… un géranium!»
Ainsi commence la rencontre de Marcel Imsand et de Paul Leiser, racontée par Jean-Bernard Repond dans la seconde édition du livre Paul et Clémence. Paul Leiser était un homme philosophe et solitaire qui vivait avec sa servante Clémence aux limites de la misère dans une ferme isolée aux Dailles, près de La Sarraz (Canton de Vaud, Suisse). Cette série est née de l’amitié qui se noua pendant dix ans, jusqu’à la mort, entre le photographe et ces deux personnages. Une longue aventure humaine dont les images comptent parmi les chefs-d’oeuvre du photoreportage. Le Musée gruérien expose les 61 tirages conservés au Musée de l’Elysée (Lausanne, Suisse).
Paul et Clémence, éditions 24 Heures, 1982 Extrait de l’introduction de Bertil Galland
«Imsand découvrit les Dailles avec stupéfaction. Il s’y rendit chaque mois pendant dix ans. Il prenait le train pour Eclépens, traversait la plaine et gagnait la ferme de Paul Leiser en grimpant par champs et futaies. Il s’accoutuma sans peine à la crasse, au pathétique désordre. Mais comment expliquer que ce soit noué un tel lien affectif entre trois personnes si dissemblables? Au yeux d’un observateur froid, Leiser ne pouvait passer que pour un pauvre vieillard ratiocinant et vaticinant, un philosophe sans oeuvre, un cultivateur sans fruits. Mais pour Marcel Imsand, Paul Leiser fut l’homme qui avait eu le courage de sa solitude, entre les anémones du printemps et les mélancoliques pluies d’automne. Les idées avaient trouvé leur jardin. Les Dailles avaient le rayonnement d’un refuge. Le citadin, soudain coupé d’un monde agité qui l’oppressait, avait chaque mois le sentiment d’y retrouver son âme. L’existence, dans les gestes de Clémence, était ramenée à sa parfaite simplicité. La foi, l’affection, le pain, les saisons.»

Marcel Imsand, Médiathèque Valais, Martigny, 2007 Extrait de la préface de Jean-Henry Papilloud.
«Derrière les photographies d’un instant, on découvre un homme sensible qui a aussi besoin de la durée pour exprimer la profondeur de rencontres exceptionnelles. Il répond à cette nécessité par le biais d’aventures photographiques qui donnent une autre dimension à son approche. Parallèlement aux amitiés aux longs cours, il s’invite dans la vie de quelques marginaux qui deviendront, des années durant, ses compagnons de route. Avec eux, il partage sa part de solitude. Avec une telle intensité qu’il ne vit pleinement qu’une seule expérience à la fois. Sans l’avoir prémédité, ces démarches aboutissent à des chefs d’oeuvres: Paul et Clémence en 1982, Luigi le berger en 1991, Les frères en 1997.
Dans ces travaux de longue haleine, Marcel Imsand atteint le sommet de son art.
Et l’on se rend compte que l’essentiel réside dans l’alchimie entre un regard et des sentiments. La photographie témoigne du dialogue avec l’autre. Elle poursuit la rencontre, elle la sublime. Elle est une prière, un acte d’amour, un pari sur la vie.
Pour Imsand, le secret est là : «Les gens que j’ai photographiés, je les ai aimés et puis ils m’ont aimé.»
Tout le reste en découle. La technique n’est qu’un instrument au service de ce dessein. C’est pourquoi Marcel Imsand n’opère jamais avec un éclairage artificiel.
Il ne multiplie pas les prises de vues. Il attend le bon moment, choisit la lumière, l’ambiance. Avant d’appuyer sur le déclencheur, il a une parfaite idée de la photographie qu’il va réaliser. De ce fait, une ou deux prises de vues lui suffisent pour capter ce qui l’intéresse vraiment : une atmosphère.
Tout n’est pourtant pas encore dit. L’oeuvre n’est aboutie, présente, qu’après l’épreuve du laboratoire. Les opérations de tirage permettent au photographe de recréer l’ambiance vécue. Sur la feuille de papier sensible, il promène ses mains, retient un ciel, éclaircit une zone. Ses souvenirs sont suffisamment vifs pour qu’il essaie de les retrouver dans la révélation de l’image. Une expérience qu’il pousse à ses limites avec les virages qu’il travaille comme s’il voulait reproduire le clairobscur des peintres d’autrefois.»


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