En ce nouveau millénaire Dubaï et ses grands centres commerciaux pourrait avoir le même sort que celui qu’a connu Paris et ses galeries marchandes au cours du 19ème siècle. Les poètes flâneurs sont remplacés par des «phoneurs», une sorte de vagabonds 3G ne pouvant plus se passer de leur téléphone mobile. Si les galeries marchandes étaient les premiers signes du capitalisme, les gigantesques terrains dédiés aux centres commerciaux pourraient être l’exemple de la naissance d’un capitalisme très avancé. C’est avec cette vision de Dubaï que Joel Sternfeld s’y est rendu en 2008, dans le cadre d’un de ses récents projets où il a essentiellement photographié des hommes et des femmes dans ces centres commerciaux avec l’objet fétiche du moment : l’iPhone. L’idée étant d’utiliser l’objet qui peut résumer le mieux l’esprit d’une époque pour réaliser un reportage de cette époque là.
Les conséquences de l’émergence partout dans le monde de téléphones mobiles équipés d’appareils photos sont nombreuses. Nous avons tous constaté comment un simple citoyen pouvait se transformer en journaliste lors des dernières manifestations en Iran contre la réélection du président sortant.
A Dubaï, Joel Sternfeld a utilisé son iPhone pour aller au delà des images fournies par les médias de masse, représentant cet Emirat tel un Disney World installé sur le golfe perse, pour lui donner une dimension plus humaine.
Né à New York en 1944, Joel Sternfeld est une figure emblématique dans le monde de la photographie. Il a reçu de nombreux prix dont le prix de Rome and the Citibank Photography Award et deux Bourses Guggenheim. Il est également l’auteur de 11 livres parmis lesquels on cite : Sweet Earth (2006), When it Changed (2007) and Oxbow Archive (2008) publiés par Steidl.
# Relié: 160 pages
# Editeur : Steidl Verlag (1 septembre 2009)
# Langue : Anglais
# ISBN-10: 3865219160
# ISBN-13: 978-3865219169