Suite au succès à travers la France des expositions ‘Femmes en résistance’, le photographe Pierre-Yves Ginet (Rapho) présente enfin FEMMES EN RÉSISTANCE, le livre rétrospectif de son immense reportage de 8 années, initié en 1998 et regroupant 17 pays: Pérou, Turquie, Tibet, Inde et Népal, Argentine, Israël, Algérie, Angola, Cisjordanie, Darfour, Cambodge, Kosovo, Rwanda, Haïti, France, Maroc, Afghanistan. Pierre-Yves Ginet découvre les résistances de femmes par un travail approfondi de trois ans sur le combat des nonnes tibétaines, en première ligne de la résistance depuis le milieu des années quatre-vingt-dix. C’est suite à ce reportage qu’il élargit son champ d’action au monde entier et qu’il part à la rencontre de ces femmes qui contribuent à écrire l’Histoire de notre temps.
Le fil rouge de cette apparente diversité: ténacité et abnégation, non-violence, indéfectible attachement à la vie même dans les situations les plus extrêmes. Le lecteur a l’impression de pénétrer dans l’intimité de ces femmes, comme s’il les connaissait déjà, grâce à la force des photographies rassemblées.
À travers le prisme du rôle des femmes, FEMMES EN RÉSISTANCE documente des questions-clés telles que le respect des minorités ethniques, les luttes contre les gouvernements totalitaires, la survie face aux grandes épidémies et aux conflits, la reconstruction des après-guerres.
FEMMES EN RÉSISTANCE 278 pages, 191 photos, relié 25x29cm, photos et textes de Pierre-Yves Ginet, préface de Taslima Nasreen, introduction réalisée avec Marie-José Chombart de Lauwe.
Pierre-Yves Ginet est photojournaliste, diffusé par l’agence Rapho. En 1996, il abandonne progressivement une carrière d’analyste financier pour devenir photographe professionnel. Son travail a donné lieu à la parution de quatre livres dont “Tibet, un peuple en sursis” (Actes Sud – 2000),
Marie-José Chombart de Lauwe Résistante de la première heure en 1939-1945, ancienne déportée à Ravensbrück, chercheuse au CNRS, elle est engagée dans la Ligue des droits de l’Homme et oeuvre pour les droits de l’enfant. Elle est aujourd’hui présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Taslima Nasreen Auteure bangladaise, elle écrit pour dénoncer le sort des femmes asservies et l’oppression des minorités non musulmanes dans son pays. Aujourd’hui réfugiée à Paris, l’écrivaine, symbole international de la résistance aux intégrismes religieux, continue sans relâche, malgré les fatwas et les menaces de mort, d’écrire et publier.
Le travail de Pierre-Yves Ginet porte sur les résistances de femmes dans le monde actuel. Entre 1998 et 2006, il s’est rendu dans dix-sept pays pour photographier des femmes qui, à leur niveau, contribuent à écrire l’Histoire de notre temps : Pérou, Turquie, Tibet, Népal, Argentine, Israël, Algérie, Angola, Cisjordanie, Soudan, Cambodge, Kosovo, Rwanda, Haïti, France, Maroc et Afghanistan.
Bien des femmes dans le monde restent encore à l’écart de la vie économique, politique et sociale de leur pays. Alors qu’elles représentent 51% de la population mondiale, les femmes sont plus vulnérables à la pauvreté, à l’absence d’éducation, aux guerres, aux maladies…
En dépit de ce tableau sombre, Pierre-Yves Ginet a souhaité sortir d’une représentation stéréotypée qui pose « la » femme en victime perpétuelle, voire en martyre ou en minorité à protéger. Si les femmes « restent encore à bien des égards une colonie des hommes », pour reprendre l’expression de l’ethnologue Germaine Tillion, cet ouvrage vient rappeler avec force que les sociétés sont mixtes et que leur histoire se conjugue au féminin comme au masculin.
Les femmes que Pierre-Yves Ginet nous fait découvrir entendent agir avec les hommes. Leurs préoccupations ne sont pas centrées sur leurs problèmes : elles s’attaquent avec courage à l’ensemble des maux des sociétés qui les entourent, pour construire un avenir meilleur aux générations futures.
À travers le prisme du rôle des femmes, son travail aborde des questions-clés telles que les luttes contre les lois injustes ou les gouvernements totalitaires, les combats pour gagner une citoyenneté pleine et entière, le respect des minorités ethniques, la survie face aux grandes épidémies et aux conflits, ou encore la reconstruction souvent difficile des après-guerres.
Qu’elles agissent seules ou dans le cadre d’une organisation, les similitudes entre leurs façons de procéder sont nombreuses : l’attachement à la vie, une abnégation sans faille et un grand sens du dialogue.
Alors qu’en ce début de XXIème siècle le principe d’égalité hommes-femmes ne concerne qu’une infime partie de la population mondiale, ces portraits de femmes nous rappellent que nombre d’entre elles, seules ou aux côtés des hommes, oeuvrent pour la reconnaissance et le respect des droits fondamentaux de tous.
