L'écume du jour 5 faubourg Saint Jacques 60000 Beauvais France
Samuel Boche a réalisé la série « Hope » en 2006 en Grande-Bretagne. De ses pérégrinations en ville sont apparues 90 images, reflétant les interactions, parfois inattendues, des espaces et des individus. Pour accentuer l’effet de labyrinthe et de « no man’s land », le photographe ne légende pas ses images.
Samuel Boche se définit comme un photographe de rue : « Arpenteur infatigable, je marche sur les pas de ceux que je photographie. La prise de vue se soumet alors à l’aléatoire des sujets filmés. Je crois à la caméra-oeil ».
« Dans ce non-lieu kafkaïen, le spectateur désorienté s’en remet aux déambulations du photographe et éprouve avec lui cette forme de mélancolie générée par l’exercice paradoxal de la solitude dans un endroit pourtant peuplé d’individus.
En effet, l’intégrité de la pratique de prise de vue de Samuel Boche, procédant d’une affirmation de la posture du photographe, dont l’appareil est toujours visible à ceux qui l’entourent, impose en la révélant une forme d’hostilité dans les rapports humains qui paraît exacerbée par la pragmatique de la ville.
(…) Contenant en elle-même ses propres interrogations, cette oeuvre en forme de proposition permet donc au spectateur de repenser une poétique de la ville, forcément politique. »
Extraits remaniés de « Au coeur du labyrinthe, des échappées », par Laureline Meizel, doctorante en histoire de la photographie - Paris 1 - Panthéon Sorbonne.