Private views rassemble les meilleurs portraits au Polaroid, peu connus, de la brillante carrière de la prolifique photographe américaine Barbara Crane. Depuis les années 1940 elle ne cesse de se renouveler passant de l’abstraction au documentaire en utilisant toutes sortes de techniques. Dans les années 1980, Barbara Crane a photographié les festivals de Chicago, sa ville natale qu’elle n’a pratiquement jamais quitté, et qui se déroulent sous une chaleur estivale. Loin de l’image traditionelle d’une ville aux hivers rigoureux, Crane nous montre une autre facette de Chicago où des corps s’agitent et s’entremêlent au rythme des années 80. Nous sommes à Chicago mais nous pourrions être ailleurs. Ces portraits pris de très près célèbrent aussi bien le polaraid en tant que medium aujourd’hui obsolète, les années 80 que l’originalité des tenues vestimentaires et des coiffures qui nous semblent très actuelles. Mais avant tout, ces images dressent un portrait des gestuelles de personnes de toutes origines et de tous âges? Prises dans leur intimité, Crane nous emporte au coeur de l’action par ses prises de vues uniques, quasi-abstraites et voyeuristes.
Barbara Crane, Private Views, texte de Barbara Hitchcock, Ed. Aperture, mai 2009, 17,8 x 25,4 cm, 128 pages, 100 photographies couleur.
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In the early 1980s, photographer Barbara Crane embarked on a photographic project shot during Chicago’s various summer festivals. Armed with a Super Speed Graphic camera and Polaroid film, Crane waded in close to the revelers and focused on capturing the details of clothing and hairstyles, but most importantly, gesture. The images are tightly cropped and terrifically alive, viscerally bringing us into the crush of people eating, drinking, and enjoying the crowd dynamic—an incredible inventory of private gestures performed in public spaces.
Aperture has bring together this sensual, sun-drenched, sweat-glistening photographic experience with the publication of Private Views. The collective effect of the images in Private Views is mesmerizing and intensely compelling, creating a palpable sensuality from image to image — an incredible document, not of a particular event or personalities, but of something less tangible: the public expression of euphoria. Private Views is a celebration of the classic 1980s Polaroid snapshot with an experimental flair; Crane’s mixture of natural light and flash combined with her use of Polaroid film highlights the primary colors of the fashion of the 1980s, which still feels hip and contemporary today.
Barbara Crane, Private Views, essay by Barbara Hitchcock, Ed. Aperture, May 2009, 17.8 x 25.4 cm, 128 pages, 100 four-color images.