Romain Laurendeau

Romain Laurendeau s'initie à la photographie pendant ses études supérieures en physiques-chimie avant d'intégrer l'ETPA (Ecole Technique de Photographie et de Multimédia) de Toulouse. Il se fait remarquer suite à sa participation au Concours Ilford où il figure parmi les vingts premiers lauréats. En 2003, il part sur les traces de son enfance et choisit de photographier ses grands-parents : « Papymamy » se voit décerner le « coup de cœur » de la Bourse du Talent Kodak.
Parallèlement, il poursuit une série introspective en photographiant de nuit des inconnus plongés dans leur environnement urbain. En 2008, il le complète par une autre série appelée « Anonymes ».
L'envers du décor, les histoires simples et les émotions franches sont autant de sources d'inspiration pour ce photographe. C'est d'ailleurs ce regard qui le pousse en 2006, à partager pendant quatre mois le quotidien de saisonniers snowboarders qui n'hésitent pas à mettre leurs vies entre parenthèse au nom de leur passion. Ce reportage de fond est acheté par Onboard, un magazine européen de presse spécialisée, avec lequel il collabore par la suite.

En 2009, Romain subit une transplantation cornéenne afin de mettre un terme à une longue maladie qui lui parasite la vue depuis des années, déformant de façon progressive ses cornées et l'empêchant de voir et de vivre normalement. Il tire de cette expérience une série appelée « Entre chien et loup » qui reçoit également un « coup de cœur » de la Bourse du Talent Kodak.
Ainsi, il se lance dans un travail de recherche sur le mouvement à travers la danse contemporaine. Après plusieurs résidences d'artiste, il achève sa série « Danse dans l'âme » en 2011.

La soif de découverte et d’expérience le pousse jusqu'au Sénégal : en mai 2012, il couvre les émeutes pendant la campagne présidentielle. Un travail d'auteur sélectionné pour le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre. Peu après, il quitte la capitale sénégalaise pour le sud-est du pays où il s’intéresse, dans le village de Tenkoto, au difficile quotidien des chercheurs d'or. Un reportage qui, comme la plupart, il devra financer lui-même.