Le brevet du calotype que Talbot avait déposé en Angleterre et au Pays de Galles, n'était pas valable en Ecosse. Cela permit à deux Ecossais, David Octavius Hill et Robert Adamson, de créer les plus remarquables calotypes jamais exécutés. La collection de la Eastman House possède plus de 400 tirages et cinq négatifs, réalisés par Hill et Adamson, pendant les cinq années où ils furent associés.
Quelques jours avant la première exposition de ses dessins photogéniques à Londres, Talbot envoya des exemples de son travail à son ami Sir David Brewster (1781-1868), directeur de l'United College, à St Andrews University, en Ecosse. Brewster fit connaître le calotype à son élève John Adamson, qui devint un photographe accompli. Il enseigna à son tour la photographie à son frère Robert, qui faisait des études d'ingénieur. Il enseigna à son tour la photographie à son frère Robert, qui faisait des études d'ingénieur. En 1843, Robert s'installa à Edimbourg, où il ouvrit un studio D.O.Hill, qui avait presque vingt ans de plus qu'Adamson, était un peintre paysagiste reconnu et le secrétaire de l'Académie Ecossaise de Peinture. Une aquarelle, où l'on aperçoit St Andrews dans le lointain, témoigne de sa précocité et de son talent de dessinateur, que l'on retrouve dans les photographies du paysage écossais qu'il réalisa plus tard avec Adamson. Dans un des premiers portraits réalisés par les deux hommes, Hill se tient debout sur le pas d'une porte. Cette association fut tragiquement interrompue par la mort prématurée d'Adamson, à l'âge de 26 ans. On a d'abord pensé, en raison de leurs formations respectives, que Adamson s'occupait surtout des aspects mécaniques du procédé, tandis que Hill lui apportait son sens esthétique. Mais des études plus approfondies de leur oeuvres ont montré qu'ils participaient à part égale à la composition et à la forme des photographies.