Pierre Cordier est né à Bruxelles le 28 janvier 1933.
En 1952, Pierre Cordier fait une rencontre importante : Georges Brassens qui l’encourage à suivre « une route non fréquentée encore et pleine d’escarpements ».
Le 10 novembre 1956, Pierre Cordier invente la technique du chimigramme qui combine la physique de la peinture (vernis, cire, huile) et la chimie de la photographie (émulsion photosensible, révélateur, fixateur) ; sans appareil photographique, sans agrandisseur et en pleine lumière.
En 1957, premier et unique reportage photographique (Turquie, Syrie, Irak).
En 1958, Otto Steinert lui propose de suivre un stage dans son école de Saarbrücken. Autodidacte, ce sera le seul cours qu’il suivra. Parallèlement à son métier de photographe professionnel abandonné en 1967, il poursuit son exploration du chimigramme : les recherches chromatiques (1961), le photo-chimigramme (1963), le vernis magique (1972) et réalise des films expérimentaux entre 1962 et 1974.
De 1965 à 1998, chargé de cours à l’Ecole Supérieure des Arts Visuels de la Cambre à Bruxelles.
En 1967, expose avec Denis Brihat et Jean-Pierre Sudre au Museum of Modern art de New York.
En 1968, co-fondateur avec Gottfried Jäger de la Generative Fotografie en Allemagne.
En 1976, se lie d’amitié avec l’historien Helmut Gernsheim. Lors d’un de ses voyages aux Etats-Unis, rencontre en 1977 Aaron Siskind qui devient son père spirituel.
En 1979, aux Rencontres Internationales de la Photographie en Arles, participe à un film d’après une nouvelle de Michel Tournier, donne le premier workshop de sa technique et rencontre Brassaï et Lartigue.
En 1988, le Musée d’Art moderne de Bruxelles présente une rétrospective de son oeuvre.
En 1993, expose son hommage à Jorge Luis Borges : Livrillisible, La Suma, Topogrammes, au Centre Georges Pompidou à Paris et aux R.I.P à Arles en 1996.
En 1998, publie ses photographies personnelles de Georges Brassens et, en 2001, ses enregistrements originaux de 1952 et 1955 sont édités en disque compact.
Membre correspondant de la Deutsche Gesellschaft für Fotografie et membre associé de l’Académie royale de Belgique, classe des Beaux-Arts, section Peinture et Arts apparentés.
En 2006, création de la Fondation Pierre Cordier.
En 2007, Cinquante ans du chimigramme, exposition rétrospective au Musée de la photographie à Charleroi, Belgique et publication d’une monographie de son œuvre « le chimigramme – the chemigram » aux éditions Racine à Bruxelles.
En 2008-2009, cinq chimigrammes sont accrochés au Centre Georges Pompidou avec les acquisitions du Musée national d’art moderne.