Né en 1978, Maxence Rifflet vit à Aubervilliers. Après une expérience du reportage, il a conduit des ateliers photographiques à Marseille et à Tanger avec Yto Barrada et Anaïs Masson. Le livre Fais un fils et jette-le à la mer (Sujet/Objet, 2004) retrace cette expérience. Il participe au séminaire « des territoires » dirigé par Jean-François Chevrier à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts depuis 2000, ainsi qu'à l'exposition du même nom en 2001. Plusieurs projets ont ensuite été menés au sein du même groupe, notamment avec la Maison populaire de Montreuil.
Depuis 2002, il poursuit un travail documentaire en Chine, exposé en 2006 aux Rencontres internationales de la photographie d'Arles. La même année, il contribue à l'ouvrage collectif Le Musée du quai Branly aux éditions du Moniteur. Il a également réalisé en 2003 une commande sur le site de l'ancien Service municipal des pompes funèbres, où a été récemment inauguré Le 104, établissement culturel de la Ville de Paris. En 2009, il a présenté, au sein d'un groupe de huit jeunes artistes, l'exposition « Champs d'abondance » réunissant à la Galerie Dix8 (Paris).
Sur la côte ouest de la Manche
La route côtière qui relie Cherbourg et Coutances est une figure paradoxale. Elle invite à contempler des sites naturels, à s'y arrêter ; mais elle constitue une rupture dans le paysage, une séparation entre le littoral et le bocage. Pour décrire le territoire qu'elle traverse, Maxence Rifflet a dû chercher d'autres chemins. L'exposition rend sensible cette géographie diverse, en partie contradictoire, autant que l'exercice d'un regard, attentif aux gestes, aux formes et à l'imaginaire.
Quelque trente tirages, noir et blanc et couleur, de formats différents, sont présentés dans l'exposition. Les registres d'images sont variés : vues de sites naturels, détails de formations rocheuses, activités dans le paysage (étude de la nature, élevage, pêche, loisir...). L'accro...
Les Boucles de la Seine désignent les terres nichées dans les méandres du fleuve. Entre Rouen et le Havre, elles ont donné son nom à un parc naturel régional qui tente d'inventer un équilibre entre des milieux naturels fragiles et les activités humaines. Chaque boucle a sa particularité topographique, écologique et culturelle, mais le fleuve est une structure géographique et imaginaire commune.
Sur quatre saisons, Maxence Rifflet a réalisé un portrait photographique, libre et documenté, de ce territoire. Les monuments – naturels ou construits – y apparaissent comme des repères pour des habitants qui bricolent leur vie quotidienne. Deux abbayes, une vaste forêt, des moines, un apiculteur, des carri&e...