Des objets et encore des objets. Tous s'entremêlent sans la moindre signification précise. Ou du moins si, ils ont du sens pour Lydia Flem. La photographe, psychanalyste et écrivaine met en scène ce qui semble lui tomber sous le coude pour en faire son Journal Implicite. Et par le mot « Journal », il faut comprendre « journal intime ». Ces choses sont à la fois thérapeutiques et autobiographiques. L'occasion pour elle de se libérer de ses fantômes du passé à travers la photographie. Du moins on l'espère. Ces étranges compositions sont à la Maison Européenne de la Photographie (du 15 avril au 14 juin 2015).
Une loupe, un miroir de poche, une paire de jumelles ou encore ...
« Ces photographies sont nées d’une nécessité : créer un monde imaginaire pour reprendre pied dans la réalité, transformer la douleur en beauté, l’aléa en élan. Animées par une démarche autobiographique, ces images forment la trace d’un journal de bord implicite, tenu au fil des mois. Comme tout rituel, mystérieux, précis, indispensable.
Il me faut composer des mises en scène éphémères, tels des songes, des jeux secrets qui en un instant pourraient contenir, enserrer, le tourbillonnement des sensations, l’excès des émotions.
Assembler quelques objets à portée de main, trouvés au hasard d’une poche, d’un tiroir, sur le rebord...
Ces photographies de Lydia Flem sont nées d'une nécessité: transformer la souffrance en images, la douleur en beauté. Il fallait inventer des jeux, des rêves, des contes, entre humour et impuissance assumée.
Avec malice et gravité, comme un enfant, le pari était de contenir l’excès des sensations. Pour donner une forme à l’informe, trouver un fil de fiction et reprendre pied dans la réalité. A partir de petites choses du quotidien, rapidement disposées, les compositions éphémères furent saisies par l’appareil numérique.
Ce journal photographique, tenu depuis l'été 2008, a donné naissance en 2011 à un roman, La Reine Alice, dont il éta...