Diane Grimonet est née en 1960. C'est en arrivant à Paris en 1990 qu'elle découvre par hasard ce qui va devenir pour elle une grande passion : la photo.
Les portraits pour les comédiens vont rapidement l'amener à travailler comme photographe de scène pendant 7 ans. Elle parcours alors toutes les scènes parisiennes : Théâtre de la ville, Opéra de Paris, Théâtre de Chaillot …des centaines de photos témoignent de cette époque .
Cette étape est fondamentale, elle lui apprend la lumière, et particulièrement à saisir le mouvement avec des lumières très basses.
Diane décide alors d'arrêter de photographier la scène et ses personnalités pour photographier la vie.Photographe indépendante, elle capte les vies qui ont basculé, les naufrages intimes. Aucune photo n'est volée. Elle descends dans la rue, s'installe et se mêle à ceux qui n'ont rien, ou plus grand-chose pour tenir debout. Elle guette les petits riens, très loin du spectaculaire, qui vont traverser un visage …son regard sur notre monde.
1997 à 2000:
En passant devant la «Maison des Ensembles«, squat parisien, Diane rencontre des chômeurs, des précaires, des sans-papiers. Elle décide de montrer cette souffrance et commence à suivre le mouvement des chômeurs.
L'évènement prend alors une ampleur considérable que Libération lui demande de couvrir.
Ses images seront publiées dans la presse Française et dans quelques titres étrangers, puis présentées en projection au Festival Visa pour l'image «journal du jour«. Ce témoignage a été réalisé en noir et blanc.
Ce sujet marque un tournant définitif dans son travail et elle se concentre dès lors sur des sujets d'actualité et de société (les roms, la violence dans les écoles, l'accouchement sous X, le golf dans les cités, les multirécidivistes, le logement …)
2000 à 2001:
Diane Grimonet commence un travail sur les femmes en errance dans Paris et décide de montrer toutes les difficultés que peut rencontrer une femme dans notre société.(SDF,victimes de violence,demandeuses d'asile...)
Ce travail sera exposé au festival international du photo-journalisme Visa pour l'Image à Perpignan en 2002.
2003 à 2005 :
Elle travaille sur la communauté musulmane à la Grande Mosquée de Paris et réalise de nombreux sujets (trafics d'êtres humains en Ukraine, pauvreté en Hongrie, violences subies par les femmes, distribution alimentaire, jeunes errant dans les gares, Les Grands Frères dans les banlieues).
Libération, Marianne, Le Nouvel Observateur, le Monde, Télérama, l'Express … ont publié ses reportages
2006 :
Diane Grimonet poursuit son travail photographique en abordant des thématiques fortes et variées en commande : handicap et travail, monde ouvrier (cheminot), chasses élitistes (à courre, à l'Arc, au lièvre), vie en banlieue parisienne (Clichy-sous-Bois), hôpital psychiatrique….
2007:
Elle couvre du 17 août au 13 septembre pour le quotidien Libération l'évacuation du squat de Cachan, ancien bâtiment du Crous occupé depuis 3 ans par plus de 650 personnes, laissant à la rue des dizaines de familles. Ce travail à fait plusieurs "Une" de Libé et à été exposé dans le patio de la CGT de Montreuil.
Diane à réalisé pour le Conseil Général du Val de Marne, un reportage photographique sur la prise en charge des mineurs et majeurs isolés.
Enfin, elle a commencé un travail sur 10 ans d'archives photographiques, "100 photos pour sans droits" annoncé dans le supplément de Libération "Une année en images 2006" .
Depuis septembre 2005, Diane Grimonet travaille avec une association, et dans le cadre d'un projet Européen, à la réalisation d'une exposition, avec des personnes en situation de prostitution, qui ont choisi la photo comme expression artistique. Une exposition aura lieu en 2008.
Actuellement, avec le soutien du laboratoire photographique professionnel PICTO, elle réalise un travail sur l'enfer au quotidien de familles vivant dans des hôtels tenus par des "marchands de sommeil".
Expositions et projections:
Visa pour l'image, Festival mondial du photo-journalisme, Perpignan -2002
Exposition de: " Paris, ville de lumière" (femmes en errance dans Paris) au couvent Sainte Claire.
Exposition de: "Paris, ville de lumière" (Femmes en errance dans Paris)- 2002
Le journal le Peuple, le collectif "femmes-Mixité" de la Cgt.
Patio de la Cgt, Montreuil.
Exposition de: "Paris, ville de lumière" (femmes en errance dans Paris)- 2003
A l'occasion de la journée de la femme
Comité d'établissement SNCF de la région de Limoges.
Exposition de: "Paris, ville de lumière" (femmes en errance dans Paris)-2003
Imagiques, rencontres photographiques en sud-Gironde.
Exposition de: " Paris, ville de lumière (femmes en errance dans Paris)-2005
Centre de formation Benoît Frachon, Gif sur Yvette.
Exposition de: "Cachan un camp de réfugiés aux portes de Paris"-2007
A l'occasion de la journée internationale contre le racisme
Patio de la CGT, Montreuil.
Visa pour l'image, Festival mondial du photo-journalisme, Perpignan- 2007
Projection de "100 photos pour sans droits" (10 ans d'archives sur les sans- droits)
Nomination aux Visas d'or Magazine
Exposition de: "Cachan, camp de réfugiés aux portes de Paris"-2007
Festival Migrant'scène, en partenariat avec la Cimade au centre d'animation des Halles-Le Marais.