Description
Depuis 1992, Reporters sans frontières a développé l édition de magazines de photographies pour financer ses actions. En privilégiant ses propres sources de financement, l organisation garantit son indépendance. Les plus grands noms de la photographie ont accepté d être publiés dans cette collection de portfolios qui rassemblent cent des plus grandes images de chaque photographe. Après des monographies de Henri Cartier-Bresson, Sebastião Salgado, William Klein, Helmut Newton ou dernièrement Reza, par exemple, Reporters sans frontières a également choisi de publier des albums thématiques, consacrés au Tour de France, au football ou au travail du Studio Harcourt.
Grâce au soutien des réseaux de distribution, des photographes ou de leurs ayants droit, l intégralité du produit de la vente de ces magazines revient à l association pour mener son combat et faire reculer la censure. Aujourd hui, ces éditions représentent plus de la moitié du budget de Reporters sans frontières.
Alors que plus d un tiers de la population mondiale vit dans un pays où il n existe aucune liberté de la presse, Reporters sans frontières uvre au quotidien pour que l information reprenne ses droits. Au cours des cinq dernières années, près de 340 professionnels des médias ont perdu la vie alors qu ils travaillaient pour nous informer. Actuellement, plus de 130 journalistes sont emprisonnés dans le monde pour avoir simplement voulu exercer leur métier. À Cuba, en Érythrée ou en Chine, un journaliste peut passer plusieurs années en prison pour un mot ou une photo. Parce qu emprisonner ou tuer un journaliste, c est éliminer un témoin essentiel et menacer le droit de chacun à l information, Reporters sans frontières mène son combat avec acharnement depuis 23 ans. --Reporters Sans Frontières
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Chaque année, le 3 mai, la Journée internationale de la liberté de la presse est célébrée à travers le monde. C'est l'occasion soutenir la liberté de la presse, de défendre les médias contre les attaques menaçant leur indépendance et de rendre hommage aux journalistes tués alors qu ils ne faisaient que leur travail.
C est à cette occasion que Don McCullin, par l intermédiaire de Contact Press Images, offre à Reporters sans frontières 100 de ses plus belles photographies. --Reporters Sans Frontières
Présentation de l'éditeur
Photoreporter internationalement reconnu, Donald McCullin est célèbre pour ses images brutes et sans artifices de souffrance et de guerre, véritable plaidoyer pour le respect de la dignité humaine.
Don McCullin est né en 1935 dans un quartier pauvre du nord de Londres. en 1949, la Hammersmith School of Arts and Crafts de Londres lui accorde une bourse d étude mais la mort de son père, l année suivante, le contraint à entrer dans le monde du travail. Assistant photographe à la Royal Air Force durant son service militaire, il prend ses premières photographies aériennes au cours de missions de reconnaissance.
en 1958, don McCullin acquiert son premier appareil et se lance dans un reportage sur un gang de rue à Londres. Don McCullin est un des monstres sacrés du photojournalisme, il s inscrit dans l histoire de la photographie au même titre que Robert Capa, henri Cartier-Bresson ou encore Gilles Caron, son ami et concurrent. Toute sa vie, il a parcouru la planète pour témoigner en noir et blanc des événements les plus marquants. En 1961, il part à Berlin au moment de la construction du mur. en 1964, il est à Chypre pour son premier reportage de guerre, qui lui vaut notamment le prix du World press photo. dès lors, il est présent sur tous les champs de bataille: il part au Vietnam plus d une douzainede fois à partir de 1965, l offensive du têt, en 1968 sera son reportage le plus connu de cette guerre ; il couvre la guerre du Cambodge (1970) ou encore la guerre du Biafra (1968 et 1970) ; il dirige également son objectif sur la guerre civile en Irlande du Nord, les famines en Inde du Nord, au Bangladesh et au sahara. de l Afghanistan au salvador, où il sera grièvement blessé, du massacre de sabra et Chatilla aux rives du Gange, McCullin a tout vu, tout senti, tout montré : la haine, la misère, la maladie, la souffrance... la mort aussi.
Une grande question le tourmente : dans quelle mesure la photographie, et en particulier la sienne, a-t-elle servi à dénoncer les conflits et a contribuer ainsi à désamorcer la brutalité humaine ? Epuisé par cette quête, il se tourne, dans les années 1990, vers des sujets où l homme s absente et laisse place aux natures vivantes et « mortes ». En 2000, il revient au reportage, notamment en Afrique où la lutte contre le sida est pour lui un sujet primordial. Il part en Afrique du sud, en Zambie et au Botswana (avec une ONG britannique : Christian AID) ainsi qu au Darfour (avec OXFAM). Le grand photographe de guerre qui avait choisi, un temps, de devenir un homme en quête de paix, reste aujourd hui encore un témoin essentiel, dont les photos montrent plus que jamais la dignité de l être humain même dépouillé de tout. Depuis 1995, l agence Contact Press Images, dirigée par Robert Pledge, représente le travail de Don McCullin