Maison Européenne de la Photographie 5, 7 Rue de Fourcy 75004 Paris France
Une ville changeante et insaisissable, mais en même temps idéale et métaphysique. Venise apparaît ainsi reflétée dans les vitres de ses propres fenêtres, à la fois éphémère et éternelle. Il ne s’agit pas de son double, mais d’une autre Venise, une Venise imaginaire qui change de formes et de couleurs, qui répand sa présence dans des perspectives inattendues et dans des assemblages stupéfiants, où le concret s’unit à l’abstrait de manière picturale. Dômes, arbres, clochers, colonnes, nuages, statues et cheminées apparaissent, plus ou moins reconnaissables, dans l’encadrement des fenêtres des maisons et des palais.
Les 40 photographies de l’exposition réalisées entre 2004 et 2006, sont présentées par deux, et chaque paire se distingue par une particularité qui rapproche les deux images.
Les vers qui accompagnent les photographies sont tous dédiés au motif du reflet dans le miroir et sont extraits du recueil de poèmes persans de Bidel (1644-1720), poète, philosophe et mystique, qui a vécu en Inde et qui est l’un des plus grands représentants de la littérature persane.
Dans les légendes des oeuvres exposées, le symbole < signale les indications des lieux, alors que le symbole > correspond aux images reflétées.
Un livre accompagne l’exposition «Venezia alle finestre, de Riccardo Zipoli» (Marsilio, Venezia 2006).