Galerie Anne & Just Jaeckin 19 RUE GUENEGAUD 75006 Paris France
Metteur en scène, directeur artistique, photographe, sculpteur et galériste, Just Jaeckin a plus d’une corde à son arc. Avec son exposition « Nous sommes tous des Indiens », il défraye une nouvelle fois la chronique en permettant à chacun d’être photographié, peint ou sculpté, en Indien.
DES INDIENS DANS LA VILLE
Ce sera la curiosité de ce mois de novembre 2008 dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés : la galerie ANNE & JUST JAECKIN présente une expo intitulée « Nous sommes tous des Indiens ».
Le concept de cet événement ? « Il s’agit d’une invitation à rentrer dans l’art », explique Just Jaeckin. Autrement dit : chacun est convié à porter une coiffe d’Indien et à poser devant l’objectif de Just, afin de faire l’objet d’une sculpture personnelle.
D’ores et déjà, Cyrielle Clair, Marie Laforêt, Eddie Mitchell, Hervé et Isabelle Poulain ou encore Jacques Séguéla ont joué aux Indiens pour Just Jaeckin. Du côté du monde de l’audiovisuel, Emma Adiei et Philippe Labro ont également endossé les plumes indiennes. « C’est une façon inédite de faire participer les visiteurs de notre galerie à la créativité qui nous anime, Anne et moi », confie Just Jaeckin.
En pratique : chaque personne intéressée par son propre portrait en Indien prend rendez-vous à la galerie ; visite l’expo ; et prend la pose, en vue d’une photo ou d’une sculpture à la dimension de son choix. Une façon de s’offrir un portrait en version très originale : à exposer chez soi ou même dans un bureau !
« J’ai eu cette idée, car mes meilleurs souvenirs d’enfance sont liés aux batailles de cow-boys et d’Indiens entre mon frère et moi, raconte Just Jaeckin. Etant le plus jeune, j’étais en général le pauvre et méchant Indien, pourchassé par le courageux cow-boy… Puis, en grandissant, je me suis intéressé de plus près à la civilisation indienne et à la culture de ce peuple décimé. J’ai alors fini par comprendre que les méchants ne sont pas toujours ceux que l’on croit… » Le soir du vernissage de « Nous sommes tous des Indiens », des photos de personnes portant une coiffe d’Indien seront réalisées en direct. Il s’agit ainsi de susciter la curiosité et l’envie de se prêter au même petit jeu… A noter également la présence, juste devant l’entrée de la galerie, d’un cheval monté par un Indien !
JUST JAECKIN : UN TALENT POLYVALENT
On lui doit bien sûr Emmanuelle, film érotique mondialement connu, qui est resté 13 ans à l’affiche sur les Champs Elysées. Mais ce serait très réducteur de n’associer Just Jaeckin qu’à la réalisation de ce long métrage.
Ancien étudiant des Arts Déco, il a d’abord pris ses quartiers à la galerie Stadler, où ses sculptures ont été exposées pendant près de six années.
Nous sommes dans les années 1960 et Just Jaeckin, l’avant-gardiste, travaille déjà le plexi et le carton… Puis, curieux de tout et de tout le monde, il devient directeur artistique de magazines de mode pendant une dizaine d’années et crée Mademoiselle âge tendre.
En 1972, il s’essaie à la caméra et réalise le fameux Emmanuelle et son film préféré « Le dernier amant romantique », record du cinéma français au Canada. Au total, il va tourner une dizaine de longs métrages et, dans les années 1980, la publicité va le solliciter pour quelque 300 spots, pour des marques telles que L’Oréal, Findus ou encore Whoolite.
Parallèlement, il développe ses travaux de photographe. Ainsi dans les années 1960, Just Jaeckin a-t-il été le seul à immortaliser Jane Fonda nue… Et des stars, telles que Brigitte Bardot, Jane Birkin, Catherine Deneuve ou encore Carole Bouquet et Ursula Andress, ont également pris la pose devant son objectif.
Aujourd’hui, à 68 ans, Just a repris ses travaux de sculpture et de photo. Il travaille essentiellement en Normandie où il vit et possède, avec sa femme Anne, une galerie dans le 6ème arrondissement de Paris. C’est dans celle-ci que les Indiens seront exposés à partir du 6 novembre 2008.
Il est également auteur du livre Tout Just, paru en janvier 2006 aux éditions du Rocher. En outre, il fait l’objet d’une soirée spéciale « Just Jaeckin » sur Paris Première. Un documentaire de 52 minutes, consacré à sa carrière, et deux de ses longs métrages seront diffusés.