Dazibao 5455, avenue de Gaspé H2T 3B3 Montréal Canada
Vernissage le 9 octobre à 17h,
suivi par la présentation à 19h30, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma, d'un programme spécial consacré aux oeuvres vidéo de Manon Labrecque. Ce programme, présenté à Ex-Centris, 3536 boul. St-Laurent, offrira deux oeuvres en première.
Opening on October 9 at 5:00 p.m.,
followed by the presentation at 7:30 p.m., as part of the Festival du nouveau cinéma, of a special program of Manon Labrecque’s video work. This program, which will be screened at Ex-Centris, 3536 St-Laurent Blvd., includes two premieres.
Pour l'exposition mécanismes d'intérieurs, Manon Labrecque, avec toute l'ingéniosité qu'on lui connaît, travaille à créer des états, à susciter des sensations intérieures troublantes par l’invention de ses propres dispositifs de tournage vidéo qu'elle conjugue à des actions simples du corps.
Dans une installation intitulée mécaniques affectives, combinant son et quatre projections simultanées, Manon Labrecque propose une exploration du mouvement et de la fixité par le biais d’images vidéo dont les dispositifs de tournage -mécanismes motorisés conçus par l’artiste permettant de réaliser des auto-tournages -interagissent directement avec le corps de l’artiste. Dans ces courtes bandes, le sujet est immobile ou accomplit une action minimale, parfois répétitive, qui semble répondre ou même dialoguer avec l’objet enregistrant son image. Par cette oeuvre, Manon Labrecque crée un univers psychique mécanisé appelant d'étranges affects.
Deux autres oeuvres complètent l'exposition, s'arranger l'portrait et les solitudes. s'arranger l'portrait propose quelques variations physiques sur le thème du portrait et de l'image fixe -pourtant absente! L'œuvre souligne la difficulté de s'arrêter sur une image ou d’offrir une image fixe de soi, témoignant tout autant de l'ambivalence humaine quant à sa propre représentation que du paradoxe entre l’image photographique et l’image en mouvement. les solitudes, pour sa part, se joue de la fixité d'une toute autre manière, le mouvement quoique encore fort prégnant est intercepté, seules quelques fractions de seconde sont retenues afin de renverser le sens et la charge émotive des images.
For the exhibition mécanismes d'intérieurs, Manon Labrecque, with all the ingenuity she is known for, creates states of mind and gives rise to troubling inner sensations through the invention of her own mechanisms for shooting video footage, which she links to simple actions of the body.
In an installation entitled mécaniques affectives, which combines sound and four simultaneous projections, Manon Labrecque explores movement and fixity by means of video images whose motorised shooting mechanisms of her own design make possible self-shoots which interact directly with the artist’s body. In these short films, the subject is immobile or carrying out minor and sometimes repetitive actions which appear to respond to or even enter into dialogue with the object recording her image. With this work, Manon Labrecque has created a mechanised psychic world summoning up strange affects.
Two other works complete the exhibition: s’arranger l’portrait and les solitudes. s’arranger l’portrait consists of several physical variations on the theme of the portrait and the fixed -yet absent! -image. It highlights the difficulty in stopping on an image and of providing a fixed image of oneself, demonstrating both our ambivalence towards our own representation and the paradox between the photographic image and the moving image. les solitudes, for its part, plays with fixity in a completely different manner. Its movement, although highly significant, is intercepted, and only a few fractions of a second remain to upset the meaning and emotional charge of the images.