
Pour sa deuxième participation au Mois de la Photo 2008, la galerie PHOTO4 présente 30 tirages argentiques de Bruno Bourel consacrés à sa ville d’adoption Budapest.
Les photographies ont été réalisées entre les années 90 et aujourd’hui.
Tout est affaire de rencontre Nous nous sommes senti en osmose avec le travail de Bruno Bourel, français établi en Hongrie depuis les années 90, et son apport, sa vision de ce pays si proche et après tout si mal connu.
Et surtout il y a la qualité de ce que nous aimons: les noirs veloutés, les gris perplexes, la composition imparable, les jeux d’ombre et de lumière… Bruno Bourel a rejoint la galerie Photo4 en 2007.
N'est-ce pas étonnant de voir comment un français, avec son regard, a lu et nous transmet avec effacement de lui-même un précieux témoignage sur ce qui perdure et change. Charles Zalber
Le travail quotidien nous amène a rencontrer des combinaisons infinies que le hasard favorise –ou non- jusqu’à l’aboutissement.
Le photographe tente de tirer l’instant vers une sphère ou brille l’absence de repères au temps. Les combinaisons infinies de la vie m’ont conduit un jour à Budapest. Pour y retourner toujours et encore. Et continuer à regarder ce qui se cache derrière une porte, qui va traverser la cour.
La rue de tous les jours. Bus, tram, marché, café, trottoirs; les cérémonies de l’arpente, l’usure des semelles, les rencontres… Tout cela vous conduit partout et nulle part, c’est la lumière qui me guide, je ne sais pas pourquoi je prends une rue plutôt qu’une autre mais je sais que toujours je reviens monter mon escalier, regarder par ma fenêtre.
Bien sur, pour qui connaît le lieu, l’histoire de la ville peut suinter sur chaque image; qui ne la connaît pas peut laisser éveiller curiosité et fantaisie. Bruno Bourel
photographier necesse est Il faut être coutumier de cette attente prise sur le fait; bien que ce dont parle la photo, on ne le voit plus sur l' image. On y voit seulement les accessoires attristants d’une manifestation: sac en skaï, cocarde, appareil photo soviétique en bakélite.
Peut-on photographier à travers une foule ? Cette époque-là, les années 90 ? En Hongrie, c’est toujours de drôles d'époques, époques, colères, manteaux de tweed râpés. N'empêche, il faut photographier, et si c'est avec le plus minable des appareils, eh bien ! tant pis ! Parti Nagy Lajos