
Musée d'Orsay 1, rue de la Légion d'Honneur 75007 Paris France
En 1839, alors qu’apparaît en France le daguerréotype, William Fox Talbot met au point en Angleterre un procédé promis à un grand avenir puisqu’il utilise le principe du négatif et du tirage sur papier. Il nomme son invention calotype, "la belle image". Si le daguerréotype est "offert au monde par la France" et libre de droit, Talbot dépose un brevet pour son calotype. Ainsi, le daguerréotype devient en Grande-Bretagne l’outil d’une photographie populaire et commerciale au cours de la décennie suivante. Le calotype y apparaît en revanche comme le loisir de gentlemen cultivés.
Choisies pour leurs qualités esthétiques et leur historique la plupart des photographies exposées n’ont jamais été montrées depuis le milieu du XIXe siècle. Si certains de leurs auteurs sont bien connus, Talbot, Roger Fenton, Benjamin Brecknell Turner, plusieurs seront révélés au public français, ainsi William Collie ou Arthur James Melhuish. Contrepoint à l’exposition Le daguerréotype français (musée d’Orsay et Metropolitan Museum of Art, 2003), L’art du calotype anglais met en évidence une conception différente de la photographie naissante et un autre postulat technique, esthétique et économique.
Commissaire
Dominique de Font-Réaulx, conservateur au musée d’Orsay.
Exposition organisée par la National Gallery of Art, Washington, et le Metropolitan Museum of Art, New York, en association avec le musée d’Orsay