« TIBET, sur les chemins de l’Eveil »
Ces images sont le fruit de différents reportages entrepris depuis huit ans. Le premier, réalisé en 2000, m’a donné la grande opportunité d’assister à l’initiation de Kalachakra, donnée par Sa Sainteté le Dalaï Lama dans la vallée du Spiti en Inde du Nord. Ce fut le point de départ, la découverte d’une philosophie, d’un peuple, d’une culture forte centrée sur la pratique d’une vie spirituelle.
« L’initiation de Kalachakra, déclare le Dalaï Lama, est l’une des plus importantes du bouddhisme car elle prend tout en compte : le corps et l’esprit humains, l’aspect extérieur total, cosmique et astrologique. Par sa pratique complète, il est possible de réaliser l’Eveil en une vie. Nous croyons fermement en son pouvoir de réduire les tensions, nous l’estimons apte à créer la paix, la paix de l’esprit et par conséquent la paix dans le monde ».
J’ai eu ensuite, en 2002 et en 2003, l’occasion quasi unique d’assister à ce même enseignement à Bodhgaya, qui est, pour la communauté bouddhiste, l’endroit le plus sacré du monde : c’est là où, Bouddha, il y a plus de deux mille ans à reçu l’illumination et a enseigné.
J’ai côtoyé, à l’intérieur du périmètre sacré du temple de Bodhgaya, la ferveur des pèlerins qui psalmodient leurs mantras sacrés. De vielles femmes édentées et souriantes, agitent avec dévotion et sans se lasser leurs moulins à prières, tandis que les jeunes tibétains, les moines et nonnes ont le visage empreint de la sérénité bouddhiste, et de la paix universelle.
Chaque soir, le temple de Bodhgaya s’illumine de dizaines de milliers de bougies et de lampes à beurre dans une atmosphère saturée d’encens. Douceur et recueillement, chacun se laisse porter par cette magie de lumière, de parfum et de don.
D’autres voyages m’ont ensuite conduit à Dharamsala, à Bodhnath au Népal, au Ladakh ainsi qu’au monastère de Labrang, un des six grands monastères Gelugpa du Tibet, situé dans la province tibétaine de l’Amdo.
A chaque fois j’y ai retrouvé des êtres inspirants et remplis de compassion.
En ces temps de souffrances et de persécution pour le Tibet, et alors que le Dalaï-Lama s’inquiète d’un génocide culturel qui menace l’identité de son peuple, je veux remercier chacun de mes amis tibétains pour la bonté, l’accueil et toute la sérénité qu’il m’a été donné d’approcher et d’éprouver auprès d’eux.
Je veux ici également remercier Sofia pour son implication constante dans ce projet éditorial.
Texte et photographies © Olivier ADAM