Centre du Patrimoine Arménien 14, rue Louis Gallet 26000 Valence France
Le corps s’érode, vieillit, accuse l’assaut du temps. La pierre, elle, traverse le temps et les âges. Elle ne dure pas que le temps d’une vie, mais perdure, voit passer des multitudes de vies, comme une sorte de regard témoin, le support d’une mémoire collective. Depuis toujours, les corps et la pierre habitent l’oeuvre de Stéphane Diremszian. Étrangers l’un à l’autre par nature, ces éléments ont pour lui en commun la charge mémorielle dont ils sont porteurs et sont à la source de son travail photographique. Ses images impermanentes, dont on ne sait si elles apparaissent ou disparaissent, nous proposent un dialogue enivrant entre les sentiments et l’enveloppe qui les contient, mais pour le regardant, il n’y a plus d’évidence : par la surimpression de ses photographies de corps et de pierre, Stéphane Diremszian entend brouiller la perception du spectateur.