Juan Manuel Castro Prieto a découvert en avril 1990 le pays qui, depuis son enfance, hantait ses rêveries vagabondes, le Pérou. La Vallée sacrée des Incas et le Machu Picchu ont été ses premiers contacts avec les vestiges d'une civilisation mythique dont il s'est imprégné au point d'en devenir un expert passionné. La végétation luxuriante perdue dans la brume, la cordillère, le plateau andin, la forêt amazonienne, le littoral, toutes les régions péruviennes ont été la toile de fond d'un projet qui l'a conduit au Pérou à neuf reprises et qui a pris fin au printemps 2000. Des milliers de photographies prises là-bas émane une atmosphère onirique. Les paysages, les portraits, les décors ont ce parfum des voyages imaginaires. Les siècles, suspendus dans les ruines, se mêlent à une vie dont les personnages ressemblent à des évocations littéraires. Sans doute parce que Castro Prieto se sert de la photographie non pas pour montrer la réalité mais pour donner corps à ses rêves et vie à sa propre existence