
Atelier Michèle Marrot 4 rue Bouquières 31000 Toulouse France
Washington, été lourd et humide, job léger et vêtements moites. Entre l’air brûlé et le conditionné je m’assoupis... Montréal, je déambule, je visite une amie puis un ami, mais je rencontre, aussi, je côtoies une ville. Une ville francophone mais nord-américaine, tranquillement tendue elle est contradictoire. Mais la contradiction paraît si logique lorsque l’on songe. Le temps s’est tordu lors de cette entrevue avec Montréal, en somnambule j’appuie sur le déclencheur du brave Minolta, un songe les yeux grands ouverts. Pas de jour, pas de nuit mais une lune et un soleil, pas d’horaires mais des moments, pas de rendez-vous mais des rencontres. Un bout du mois d’août s’écroule.
Un clignement de paupière (ouverture 11, vitesse 1/125), me voilà dans une agglomération californienne : San Francisco. San Francisco c’est un bulletin météo par quartier, de la brume ventée au violent soleil, il n’y a souvent que quelques arrêts de tramway. San Francisco comme le reste du nouveau monde c’est « je t’aime moi non plus », mais pour les clichés de cette expositions ce sera « je t’aime », gardons le « moi non plus » pour plus tard. Cette concentration de bâtiments de la côte ouest fait rêver. San Francisco fait rêver alors j’y ai songé. Les ingrédients d’une journée déambulatoire : trépied, un pull et une veste dans le sac, 4 pellicules 400ASA, le brave Minolta, une petite bouteille d’Orangina, de la monnaie pour le tramway et des cigarettes pour les fumer. San Francisco c’est des bars qui ont de la gueule, c’est des nuits fantomatiques, c’est une semaine dans une journée. Certains rails de la ville ont encore le plaisir de guider le tramway nommé désir.
Montréal, San Francisco, Washington, Toulouse, rue Bouquières à l’atelier Michèle Marrot quelques lucarnes sont accrochées. Par chance il m’a été donné l’opportunité d’essayer de vous faire songer. Il est prévu une déambulation d’un mois à compter du 28mars. Pas la peine de se réveiller pour tout ceci mais songez-y...