Il y a quelques semaines, Ad van Denderen était à l'honneur : lauréat du Prix de la Fondation BKVB (Pays Bas) doté de 40.000 euros.
Lauréat du Prix Eugène Smith, du Prix Care International et Visa d’Or du Festival de Photojournalisme de Perpignan en 2001. Luttant contre toutes les formes de discrimination, sa photographie s’inscrit dans la tradition humaniste du photojournalisme. Après un premier travail sur les conditions de vie en prison, Ad van Denderen se consacre essentiellement à de longs photos-essays : successivement l’apartheid en Afrique du sud, les Palestiniens et la paix en terre sainte et depuis plus de 13 ans, l’immigration dans l’espace Schengen, suivant plusieurs groupes d’immigrants de différents pays. " J'ai commencé mon reportage en 1992 en Albanie, où j'ai photographié des milliers de personnes fuyant vers la Grèce ou l’Italie. (...) Tous les jours des immigrants tentent de traverser les frontières, dissimulés dans des trains ou des navires, ou en empruntant des sentiers de montagne, au péril de leur vie. Le trafic d'immigrants clandestins vers l'Europe est devenue une affaire lucrative. Les clandestins refoulés ne retournent plus dans leur pays d'origine, de peur de perdre la face, car en général ce sont les membres de leur famille qui ont réunis les fonds pour financer leur fuite en Europe, vers ce qu'il pensent être le paradis : l'Europe."