Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions
Expositions du 06/12/2007 au 14/12/2007 Terminé
Erban place Dulcie September
44000 Nantes France
Parmi les multiprojections en Super 8 de Dominique Milbéo, Mire présente quatre installations. Datant de la fin des années 1990, ces quatre installations rendent compte des thèmes inhérents à l'oeuvre de Dominique Milbéo. Le recours a des références de son vécu et sa fascination pour les mécanismes cinématographiques et photographiques.
Ces pièces se déploient dans l'espace aussi bien temporellement que physiquement. En donnant une spatialisation à ses projections, en multipliant ses sources d'images, on se trouve face à une forme sculpturale plutôt que face à la simple projection d'un film.
installations présentées du 6 au 14 décembre 2007
Autoportrait Je-nous
2 projecteurs, films Super 8 en boucle, n&b, couleur, sonore,1997
Une photographie un autoportrait : Mouvance devenue imperceptible par la répétition d'un même photogramme.
Un monochrome, un blanc, un vide. Pellicule traversée par la lumière rendant celle-ci palpable visible. Un son strident emplit l'espace, soudant ces deux images, cette même projection. D.M.
Start, end
3 projecteurs, films Super 8 en boucle, n&b, couleur, sonore, 1997
Selon un rythme aléatoire de défilement dû aux projecteurs ; ce qui permet des modulations intéressantes, car sans cesse renouvelées ; trois films mis en boucle ; trois films, trois projecteurs
forment une seule image.
Tel un livre ouvert, la projection se fait à l'angle d'un mur, près du sol, avec le mot « start » à gauche, le mot « end » à droite, un autre visuel plus petit étant en surimpression sur les deux autres. Ainsi l'espace de lieu est directement investi, la notion d'écran interrogée. Entre ces deux mots, ces deux bandes ; qui précèdent et terminent tout film ; le projet cinématographique
est à venir, à devenir, avec toutes les données et possibles techniques longueurs des plans, densités, etc. , synchronisme entre le son et l'image; la bande du milieu proposant un décompte
et autres informations. Des grondements mêlés à une voix appuient et ponctuent le rythme des visuels. D.M.
Ça tourne
3 projecteurs, films Super 8 en boucle, couleur, sonore,1998
La notion du temps cinématographique, avec les bandes amorces 8-7-6-5-4-3-2 qui décomptent le temps du filmage, de la projection, de la mémoire, est pointée dans cette installation, ainsi que le procédé du cinémascope qui renvoie au goût du spectacle et de la magnificence du 7e art. Ironie et tendresse pour ce jeu grandiloquent, ici mis à mal, à nu, qui se répète à l'infini, car malgré tout, ça tourne toujours. Une musique très brève accentue le rythme rapide des images. D. M.
Auto-portrait «Je-nous»
Jeux exquis
2 projecteurs, films Super 8 en boucle, n&b, muet, photographie 24x30cm, filtre bleu, 1998
Une scène d'intimité entre deux femmes, répétée à l'infini, est perturbée, voilée, enrichie par des graphiques, essentiellement des lettres, qui sont comme la bande son de cette tendre étreinte, les vocables à inventer ou à déchiffrer. L'écran, qui est une photographie en négatif (la dernière image de ces jeux exquis au féminin) sert de réceptacle ; endroit et envers ; à deux films mis en boucle qui se superposent, se mêlent, jouant de la transparence de support. Le rythme trépidant des visuels est entrecoupé, ponctué de blancs, de lumières qui suscitent les sensations rétiniennes propres au cinéma