Expositions du 10/07/2007 au 28/11/2007 Terminé
Musée de Bretagne 10, cours des Alliées 35011 Rennes Horaires : Du mardi au vendredi de 12 h à 19 h Nocturne le mardi jusqu’à 21 h Le samedi et le dimanche de 14 h à 19 h Fermeture le lundi http://www.musee-bretagne.fr
Née de la coopération entre Les Champs Libres, l'association Mémoire Photographique en Bretagne et le Musée Albert-Kahn, l'exposition Voyager en couleurs met en scène un chapitre de l'histoire de la photographie : la petite révolution née de la création puis de la commercialisation des plaques autochromes. Lancée en juin 1907 à Paris lors d'une conférence avec projection dans les locaux du journal L'Illustration, la commercialisation des plaques autochromes est tout de suite un succès. Ce procédé sans équivalent dans la qualité de rendu des couleurs, des matières, des transparences et des atmosphères lumineuses s'offre aux photographes comme un nouveau territoire à explorer, selon leurs attentes et leurs personnalités.
Accessibles aux amateurs et aux professionnels, les autochromes ouvrent des nouveaux champs d'expression et d'expérimentation.
Parmi ces photographes, Fernand Monpillard fait de Belle-Île son “laboratoire” en plein air, Charles Adrien exprime sa sensibilité au pittoresque des paysages et des costumes, Jules Gervais-Courtellemont et Léon Gimpel témoignent de leur vision du présent.
En 1909, le banquier Albert-Kahn décide de lancer le projet documentaire “Archives de la planète”, dont l'ambition était de conserver, par l'image, le témoignage d'un monde en pleine mutation. Il engagera des opérateurs qui parcourront le monde en quête d'illustrations de leur époque. La Bretagne est intégrée dans ce projet, au même titre que les pays d'Asie, du Moyen Orient, d'Afrique. La méthode de travail des opérateurs dans la région ne diffère pas de celle mise en place pour le projet dans son ensemble.
La même typologie sera appliquée à Locronan, à Shanghai ou à Istanbul.
Les Champs Libres
Il y a 100 ans, la commercialisation des plaques autochromes des frères Lumière accomplissait le “miracle” attendu depuis longtemps par les photographes : restituer la réalité dans sa dimension colorée.
Les Champs Libres, l'association Mémoire Photographique en Bretagne et le Musée Albert-Kahn exposent aux visiteurs des images encore jamais montrées de la Bretagne au début du XXe siècle.
Comment la Bretagne a-t-elle été un sujet photographique pour des praticiens en possession de ce nouveau moyen d'expression est l'une des questions auxquelles l'exposition tente de répondre.
Plusieurs regards sont proposés pour appréhender la dimension novatrice du procédé mais aussi toutes les utilisations qui en ont découlé. Fil conducteur de l'exposition : la Bretagne “entre réel et imaginaire”.
Certains photographes ont choisi de montrer une vision des activités quotidiennes en Bretagne entre archaïsme et modernité. D'autres sont allés vers le légendaire en photographiant les rites, les sites célèbres comme le bois d'amour à Pont Aven, les couchers de soleil sur lespaysages maritimes...
LE PROCEDE AUTOCHROME
Si Auguste et Louis Lumière sont d'abord connus pour l'invention du cinématographe en 1895, c'est à la photographie que les deux industriels lyonnais consacrèrent quinze ans de recherche. C'est dans ce domaine qu'ils obtinrent leurs plus grandes satisfactions. Les Lumière mirent leur infrastructure industrielle et commerçante au service de leur recherche, de leur quête de la couleur en photographie. Ils y parviennent en 1903 avec l'invention de l'autochrome, qui sera présenté au public, puis commercialisé en 1907.
Ce procédé se caractérise par l'emploi d'une couche de grains microscopiques de fécule de pomme de terre colorés en orange, vert ou violet. Cette mosaïque, posée sur plaque de verre, est solidaire de l'émulsion photographique noir et blanc intégrée à la plaque. La combinaison de cette émulsion et des grains de fécule transforme l'autochrome en une véritable petite usine à couleurs.
Le réseau de grains de fécule colorés permet d'analyser l'image lumineuse qui entre dans l'appareil pour aller s'inscrire sur l'émulsion photographique. C'est ce même réseau qui, lorsque la plaque développée est éclairée en transparence, restitue les couleurs, par l'effet de la synthèse additive, donnant ainsi naissance à une image unique.
Malgré certaines difficultés d'utilisation pour l'amateur, et l'impossibilité de réaliser des instantanés, la Société Lumière récolte un beau succès commercial dont elle a su planter les graines et saura entretenir les plants pendant plus de vingt-cinq ans, dans une hégémonie sans partage.
Le petit format des plaques autochromes, de 9 cm sur 12 cm, et leur fragilité ne permettant pas d'être exposées dans de bonnes conditions, des agrandissements sous forme de tirages modernes transparents présentés dans des caissons lumineux, restituant parfaitement toute la gamme de nuances des plaques, permettront au public d'admirer ces “clichés” du passé dans les meilleures conditions.
Musée de Bretagne 10, cours des Alliées 35011 Rennes Horaires : Du mardi au vendredi de 12 h à 19 h Nocturne le mardi jusqu’à 21 h Le samedi et le dimanche de 14 h à 19 h Fermeture le lundi http://www.musee-bretagne.fr