Expositions du 01/10/2007 au 06/10/2007 Terminé
Galerie le Radar 24, rue des cuisiniers Bayeux Ouvert du mardi au dimanche de 14h30 à 18h30, le samedi de 10h à 13h et de 14h à 19h, ouverture exceptionnelle le 1er octobre.
Lauréat à Bayeux du Prix du public en 2006
Depuis 2004, Tomas Van Houtryve a couvert les étapes douloureuses de la révolution au Népal. Il a voyagé à pied pendant des semaines à travers l'Himalaya pour capturer des images des rebelles maoïstes dans leurs camps d'entraînements. Pendant que le chaos s'est étendu aux rues de Katmandou, il a photographié les affrontements violents entre les manifestants et les forces de l'ordre. Ses images de ces actions politiques intenses sont caractérisées par leur couleur évocatrice et une intimité inattendue.
L'histoire moderne du Népal est celle de la lutte qui oppose une monarchie farouchement traditionnelle à un peuple déterminé à révolutionner le pays de façon durable. La dynastie des Shah a conquis et unifié cette nation himalayenne il y a 239 ans, ancré son pouvoir dans la croyance que les rois sont la réincarnation du dieu Vishnu. Son règne et l'organisation du pays reposent sur la stricte observance du système hindou des castes.
En 1996, une faction gauchiste a décidé de passer dans la clandestinité et de lancer une révolution armée contre la monarchie. Les rebelles appliquent à la lettre la stratégie insurrectionnelle de Mao Zedong. Bien qu'incroyablement démodées dans l'après-guerre-froide, ces tactiques ont fonctionné et les maoïstes ont pris le contrôle de la quasi-totalité des zones rurales népalaises.
En 2005, la violence régnait dans quasiment tout le pays et le nombre de victimes s'élevait à plus de 13 000. Les Nations Unies dénonçaient de nombreuses violations graves des droits de l'Homme. Le Népal comptait plus de détenus officiellement « portés disparus » qu'aucun autre état du monde. Les maoïstes forçaient les jeunes à quitter l'école pour les endoctriner et en faire des enfants soldats.
Au printemps 2006, le ressentiment de la population contre la monarchie s'est étendu aux villes. Les manifestations furent réprimées violemment, des centaines de personnes furent arrêtées et le gouvernement imposa un couvre-feu. Les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur les manifestants et tué 21 personnes avant que le roi Gyanendra n'accepte de renoncer au pouvoir exécutif.
L'avenir du roi Gyanendra se jouera lors des élections du 22 novembre prochain. Le scrutin doit désigner une assemblée constituante chargée de réécrire la Constitution népalaise et, notamment, de choisir entre la monarchie et la république.
Basé à Paris, Tomas van Houtryve a couvert des douzaines de pays et a reçu de nombreuses récompenses internationales pour ses reportages. Après avoir démarré sa carrière en tant que photographe pour Associated Press en Amérique Latine, Tomas a commencé à travailler en indépendant en 2003 afin de poursuivre les histoires qui dépassent la photo de « Une ». De ses photographies des guérilleros communistes en Himalaya ou du malaise social en France, Tomas choisit les thèmes qui examinent les paradoxes de notre époque.
Son travail apparaît régulièrement dans les publications internationales telles que le Time Magazine, Newsweek, New York Times, Stern, GEO, The Independent on Sunday, Le Monde et Le Figaro Magazine. Tomas parle anglais, français et espagnolGalerie le Radar 24, rue des cuisiniers Bayeux Ouvert du mardi au dimanche de 14h30 à 18h30, le samedi de 10h à 13h et de 14h à 19h, ouverture exceptionnelle le 1er octobre.