Expositions du 12/07/2007 au 16/09/2007 Terminé
Abbaye du Jouïr F58800-CORBIGNY
photographie / Lily Franey
Sylvie Roche
Gilbert Garcin
Pierre Soissons
multimédia / Guykayser
univers sonores / Eric Ferrand
contes / Daniel Mourocq
films / M-L et Franck Delaunay
Emmanuel Finkiel
lecture / Jean Bojko
« Les personnes âgées nous sont précieuses et nous sommes fièr(e)s de les avoir ! »
Voilà ce que nous avions envie de faire savoir en nous lançant en 2003 dans l'action « les 80 ans de ma mère » destinée à nous faire réfléchir sur l'image de l'âge et de la vieillesse. La chaleur étouffante de cet été là est venue comme pour nous narguer et éprouver notre sincérité.
Sommes-nous vraiment fièr(e)s de nos personnes âgées ? Nous sont-elles si précieuses que cela ?
La question reste posée aujourd'hui au regard de nos pratiques quotidiennes malgré d'évidents efforts ça et là. On climatise, on distribue de l'eau, on vérifie les télé-alarmes , mais on continue à éviter les fondamentaux qui nous obligeraient à une vraie révolution du regard car c'est bien de regard qu'il s'agit. Voir.
Voir la vieillesse autrement que comme une sorte de décrépitude fatale et tragique sans intérêt particulier! Une maladie honteuse ! Car la vieillesse comme tous les stades du processus humain est une merveille ! C'est Paul Eluard qui le dit :
« Tout se vide et se remplit
Au rythme de l'infini
Et disons la vérité
La jeunesse est un trésor
La vieillesse est un trésor
L'océan est un trésor
Et la terre est une mine
L'hiver est une fourrure
L'été une boisson fraîche
Et l'automne un lait d'accueil »
A une époque où chaque pays, chaque territoire, chaque commune, vante , en particulier l'été venu, ses paysages, ses abbayes, ses sites, ses compétences, toutes ses richesses en somme , il nous a semblé naturel de mettre en avant l'une de celles que nous possédons bel(le) et bien : la vieillesse, le temps qui passe … et de l'exposer , non dans les frimas de l'automne et des jours raccourcis, en octobre à l'occasion de la traditionnelle « semaine bleue », mais en plein été , à la lumière, quand les esprits sont disponibles, quand le temps s'allonge…
« On a (bien) le temps ! » est une manifestation artistique multiforme autour de l'âge et de la vieillesse à savourer des yeux et à croquer par les oreilles, rassemblant des artistes comme Gilbert Garcin , Lily Franey, Sylvie Roche, Pierre Soissons (photographie), Guykayser (multimédia) , Eric Ferrand (installation sonore), Marie-Laurence et Franck Delaunay, Emmanuel Finkiel (cinéma), Daniel Mourocq ( temps conté) Jean Bojko ( lecture/théâtre). On pourra y goûter également huit films malicieux réalisés par les familles elles-mêmes sur des personnes âgées , des témoignages de jeunes comme dans ce film « A l'école…les anciens ! » réalisé par des terminales du lycée agricole de Cosne-sur-Loire. On pourra aussi sur rendez-vous rendre visite à des personnes âgées, une belle façon de découvrir un territoire...
La présence du photographe Gilbert Garcin né en 1929, grand nom de la photographie contemporaine internationale qui commence la photo à 64 ans, et l'hommage à l'actrice Esther Gorintin avec la projection de son premier film « Voyages » à l'âge de 86 ans, marquent la volonté de perturber, pour le bonheur de tous, nombre de clichés sur la vieillesse , sur le temps qui passe, car :
« S' il y a toujours plus de vieux c'est parce qu'un jour , tous les jeunes , ils deviennent vieux ! » (paroles d'enfant)
« On a (bien) le temps ! »
du 12 juillet au 16 septembre 2007
Abbaye du Jouïr
F58800-CORBIGNY
Contact presse : Jean Bojko 0386200517 ou 0680440530
jean.bojko@wanadoo.fr www.theatreprouvette.com
Gilbert Garcin (photographe)
Gilbert Garcin, né en 1929 à la Ciotat, vit à Marseille. Après avoir dirigé une société de création et de diffusion de luminaires de 1951 à 1991, il découvre la photographie en 1993, à l'âge de 64 ans. Multipliant les stages à Arles avec Pascal Dolémieux, Michel Séméniako et Arnaud Claass, il décide de se lancer dans le photomontage après qu'un de ses travaux réalisé pendant un stage soit publié par un magazine américain. Il commence à exposer en 1993, à la Galerie de la Fontaine Obscure (Aix en Provence), en 1994 aux rencontres de la photographie contemporaine, puis multiplie les expositions dans le monde entier .
En 1999 il publie « L'Homme qui est une image » aux édition Autres Temps - texte de Yves Gerbal - puis une série d'ouvrage aux éditions Filigranes: « La vie est un théâtre, » en 1999, « Le Témoin », en 2000, - texte de Armelle Canitrot - et « Simulacre », en 2002 - texte de Anne-Marie Garat. Ses oeuvres complètes paraîtront prochainement chez le même éditeur.
Il expose en 2007 à la Galerie Kossawa et à la Galerie Hatmann à Barcelone, à la Galeria Carla Sozzani, à Milan, à Ardenandanstruther Gallery, à Pellworth et INFOCUS GALLERY BURKHART à Cologne. Cette même année, il participe à des expositions collectives à Art Brussels-Galerie des filles du Calvaire, à Art-chicago-Galerie Trinta, au Musée de Liège, Arco Madrid-Galerie Trinta, et London Photo-Hoopers Gallery.
Il s'adonne à la réalisation de maquettes où il se met en scène dans différentes situations qui illustrent ou détournent pertinemment des mythes comme celui de Sisyphe ou des maximes de vie, dignes d'Epicure. Le photographe puise dans les multiples expériences rencontrées au cours de sa vie pour élaborer ces saynètes dont il prend ensuite des photographies en noir et blanc.
www.gilbert-garcin.com
Lily Franey (photographe)
Lily Franey est née à Paris en 1947. Issue du monde ouvrier, elle travaille à l'usine dès l'âge de 14 ans. A partir de 1980, elle s'oriente vers la photographie. Mariée au réalisateur Jean Pierre Franey, ils partent avec leurs enfants pendant trois ans au Maroc. Elle y réalise ses premiers reportages qui seront publiés dans la presse. Sa vie devient alors une succession de reportages à travers le monde. Elle parcourt ainsi l'Afrique de l'Ouest, le Vietnam, Madagascar, le Laos, l'Afrique du Sud, le Kurdistan et le Liban. Elle publie en 1985 « Ethiopie, la face cachée » aux éditions Messidor et, chez le même éditeur en 1990 « l'Année Mandela ».
Son travail s'inscrit dans la démarche des photographes humanistes. Elle participe en 1991 à une grande exposition sur la vie des machinistes de la RATP, parrainée par Robert Doisneau. Depuis 1996 une exposition regroupant 50 images sur la condition des enfants circulent dans le monde sous le titre « Les enfants ont des droits ». C'est en 1996 également qu'elle présente ses premières photographies des anciens du Livradois à St Amant-Roche-Savine, et qu'elle réalise pour le Conseil Général du Val de Marne une exposition sur les « tout petits » du département. En 2000, elle réalise une exposition sensible sur les retraités, commandée par la ville de Vitry, et publie « le temps des femmes » aux éditions La Différence, traitant des métiers des femmes à la RATP. Après avoir publié « l'Abécédire » aux éditions Rue du Monde en Collaboration avec Alain Serres et Olivier Tallec, Lili Franey publie « l'Auvergne au futur antérieur » aux éditions du Miroir en 2002, portraits d'habitants du Haut Livradois accompagnés de textes rédigés par les élèves du collège de Saint-Amant-Roche-Savine. En 2005, elle réalise une série de portraits de femmes dont les métiers restent majoritairement masculins, pour le Conseil Général du Val-De-Marne, intitulée « le travail au féminin singulier ».
Depuis 1988, Lily Franey est représentée par l'agence Rapho.
L'exposition des œuvres photographiques de Lily Franey pour « On a (bien) le temps ! » est le résultat d'un partenariat avec la commune de Saint-Amant-Roche-Savine.
Pierre Soissons (photographe)
Pierre Soissons a traîné ses guêtres à travers la France avant de se poser, «un peu par hasard», au fin fond du Cantal. C'était il y a vingt ans : ce Parisien lassé par le tumulte de la capitale ouvre une petite boutique de photographie à Montsalvy, où s'affichent les traditionnels clichés de mariage. Mais Pierre tombe vite amoureux des paysages de la région, qu'il mitraille. De cette passion naît, il y a quinze ans, une minuscule maison d'édition de cartes postales, « Quelque part sur terre... », qui a fait son chemin : aux cartes colorées se sont ajoutés des livres en noir et blanc sur les hommes et les produits de l'Auvergne. Le photographe pousse les portes de jardins potagers (« je suis au Jardin », 2001), de stades de rugby (« Jour de Match », 2000), de villages du Cantal (« Pauses et poses », 2000) ou encore de prisons Auvergnates dans lesquelles il développe un projet avec les détenus (« Comme l'air », 2002).
www.surterre.com
Sylvie Roche (photographe)
Sylvie Roche est professeur d'arts plastiques à Nevers.
Depuis plusieurs années, elle réalise des portraits mis en scène où l'insolite et l'humour naissent de la rencontre entre une attitude, une expression, des objets, une lumière et une personnalité…
En 2003 et 2004, elle réalise une série de photographies de personnes âgées dans le cadre de l'opération "Les 80 ans de ma mère". Ces photos seront diffusées à 80000 exemplaires et illustreront nombre de revues, livres, documents, en France comme à l'étranger.
Adorant les contraintes fixées au préalable, elle réalise une série de photos de pommes de terre pour l'exposition « Hé ! Patate ! » et qui feront l'objet d'une présentation au Jardin des Plantes à Paris dans l'été 2007. Ces photos seront aussi exposées à Berlin dans le cadre de la manifestation internationale « Fruit Logistica ». Quelque soit le sujet abordé (comme une série sur les chaises) le corps humain est toujours présent dans une relation problématique ou complémentaire par rapport à l'objet sans que l'on sache qui des deux en dit le plus long sur l'autre.
www.theatreprouvette.com/htm/80ans/site/imageage/index.htm
Guy Kayser (plasticien /multimédia)
Sculpteur de formation et désirant rompre avec la solitude du travail d'atelier Guy Kayser crée le « portrait-paysage » à l'occasion d'un appel à projet lancé par le TéATr'éPROUVèTe en 2000. Sous le nom de l' « Envol du Tracteur », le premier portrait-paysage développé par l'artiste dans le village de Tresnay est nourri de la rencontre de l'artiste avec les habitants. La collecte d'objets personnels lui permet d'entremêler les histoires du village de Tresnay et de ses habitants et de livrer au monde un portrait collectif visuel et sonore qui fait l'objet d'une double présentation : exposition sur place et en ligne. Il poursuit ce travail autour du portrait-paysage avec « L'étagère de Nevers » présentée à l'Abri Culturel de Nevers en 2003, puis au Québec avec « Je te donne ma parole » (La chambre Blanche) et au Carré à d'Art à Nîmes avec l'œuvre « Miniment ». En 2006, il réalise une fresque multimédia de 100 km sur le Canal de Loire en Seine ainsi qu'un « Arbre des voix ». Utilisant les voix, les bruits et les images (fixes ou en mouvement) comme matière d'une œuvre Guy Kayser construit des univers où les éléments du quotidien reconsidérés perturbent nos habitudes.
www.autoportrait.com
Eric Ferrand (univers sonores)
Après une formation de guitariste et diverses expériences musicales, Eric Ferrand entame un voyage au coeur du son en réalisant ses premières installations sonores pour le festival « Nouvelles Scènes ». Depuis, ses compositions intègrent instruments acoustiques, paroles et sonorités liées à l'activité humaine, avec un souci de compréhension, d'implication, en interrogeant notre place et notre condition d'être humain.
En 1994, il a fondé « l'Oreille interne » pour le développement de ses créations musicales et théâtrales, dont l'interpénétration des genres (musique et théâtre, notamment) et le « hors-piste » (concerts à la patinoire, aux halles, rencontres en hôpital psychiatrique, théâtre de verdure, d'intervention...) sont les principales constantes. Parallèlement, Eric Ferrand compose pour des compagnies théâtrales, avec pour objectif de questionner le rapport du texte à la musique, l'apport du son au sens et à la forme. L'enrichissement des rencontres artistiques et la poursuite d'objectifs intimes sont alors les deux supports d'une même recherche de formes nouvelles et d'affirmation des différences par la création.
Daniel Mourocq, (conteur), Cie A l'ombre d'un doute.
Daniel Mourocq a dirigé l'Espace Prévert à Savigny le Temple (Seine et Marne) de 1982 à 1990, où il crée et co-dirige avec la Cie Le Théâtre de la Mezzanine le festival “les Semaines du Conte et du Théâtre pour l'Enfance” de 1983 à 1989.
En 1991, il rejoint l'équipe de La Scène Nationale de Sénart 77 comme secrétaire général et s'occupe entre autre de la programmation des spectacles jeune public.
Là, il crée et interprète deux spectacles de contes: 1993 “Jardins secrets” et 1994 “Contes des sables et du fleuve”.
Il continue d'enrichir son répertoire, adapte et collecte des histoires et des récits de vies.
Il crée aussi ses propres contes
Il aime raconter les yeux dans les yeux, à domicile, dans les cafés, les lavoirs et autres lieux d'intimités et poursuivre la rencontre avec les auditeurs après la représentation.
Il encadre régulièrement des stages “aventure” pour des conteurs amateurs et débutants.
Il met en place, dans le cadre de résidences en milieu rural, des projets autour de l'oralité et de la mémoire avec les habitants.
www.daniel-mourocq.com
Marie-Laurence et Franck Delaunay, (réalisateurs)
Marie-Laurence et Franck Delaunay fondent Candela Productions en 1993. Collaborant dans un premier temps aux émissions « Faut pas rêver » et Thalassa, ils commencent à produire des documentaires de création dont « Sur les traces d'Isidor Odorico » et « Le temps d'une page » de Christophe Rey. À partir de 1997, l'activité de la société se centre sur la production de documentaires de création avec le désir de réaliser des œuvres qui s'inscrivent dans la durée. Leur films documentaires « sont des voyages sensibles au coeur de sujets graves, d'évolutions sociétales, artistiques, culturelles, et chacun d'eux est un plaisir pour comprendre le monde, les hommes qui l'habitent, les mille et une manières d'agir sur le réel avec imagination, créativité, sensibilité ». Ils viendront présenter deux de leurs réalisations :
Juliette et le photographe, 2002.
Une coproduction Candela Productions, France 3 Ouest et TV 10 Angers, avec le soutien du Conseil Régional de Bretagne, du Centre National de la Cinématographie, de la PROCIREP.
Une histoire d'amour qui n'en finit pas s'expose en Une de Libération, de l'Express… Depuis quinze ans, Denis Dailleux, photographe à l'Agence VU, a fait de sa grand-tante Juliette son modèle préféré. La célébrité de Juliette, le modèle, n'a en apparence rien changé à la vie de Juliette Onillon, la paysanne. Dans son village, « la mère Onillon » est du genre « mal vue ». Vêtue d'un sarrau, jurant souvent, cette fermière de 95 ans au visage buriné comme celui d'une indienne n'a jamais eu peur du « qu'en dira-t-on ».
Le choix de Naïg, 2004
Une coproduction Candela Productions et France 3 Ouest, avec le soutien de la Région Bretagne, de TV Brest, de la Procirep/Angoa, du Centre National de la Cinématographie
Dans les années 60, alors que le prêt-à-porter s'introduisait massivement dans les campagnes, conquérant le cœur d'une majorité de femmes, sur la presqu'île de Plougastel, en Bretagne, certaines ont continué à porter le costume traditionnel.
Naïg, Louise, Marie-Claudine, Marie-Anne sont parmi les toutes dernières à vivre encore au quotidien avec le costume porté par des générations de paysannes.
www.candela-productions.fr
Emmanuel Finkiel, (réalisateur)
Emmanuel Finkiel a été pendant seize ans, de 1979 à 1995, assistant-réalisateur notamment pour Jean-Luc Godard, Bertrand Tavernier et Krzysztof Kieslowski. En 1995, "Madame Jacques sur la Croisette" est applaudi dans de très nombreux festivals français et internationaux, et vaut à Emmanuel Finkiel la reconnaissance de la profession qui lui décerne le César du meilleur court métrage en 1997.
Nous présenterons son premier long métrage, « Voyages » avec Esther Gorintin, sorti en 1999, et récompensé par le Prix Louis Delluc de la première œuvre, le Prix de la jeunesse au Festival de Cannes 1999, le César 2000 de la Meilleur Première Œuvre de Fiction et celui du montage. Il raconte la difficulté pour les victimes de la Shoah de nouer des liens entre eux après la tragédie, leur profond sentiment d'isolement, leur peine irrévocable.
Hommage à Esther Gorintin, (actrice)
« Depuis qu'elle a 85 ans, Esther Gorintin est actrice de cinéma. C'est arrivé tout d'un coup. Pour son film « Voyages », en 1999, le jeune réalisateur Emmanuel Finkiel cherchait : 1. une vieille dame, 2. parlant russe et français, 3. avec "un vrai accent yiddish". Esther s'est dit : "Pourquoi pas moi ?" Dès les premiers essais, elle a illuminé l'écran avec son ingénuité coquine et cet œil divergent qui lui donne l'air perdu.
Esther est invitée à Cannes. La critique salue cette nouvelle actrice de 85 ans promise à un avenir brillant. Les propositions se succèdent. Elle tourne dans une dizaine de films, dont Le Stade de Wimbledon, de Mathieu Amalric, ou Depuis qu'Otar est parti, de Julie Bertucelli. Elle tourne avec Alain Corneau, a passé deux mois en Géorgie pour Otar et revient de plusieurs semaines en Ukraine pour un film du cinéaste russe Pavel Lounguine. "Je joue toujours des rôles de vieille dame", s'étonne-t-elle ». Le Monde, 20/03/05
Les 80 ans de ma mère, 8 films réalisés par les familles elles-mêmes.
Il s'agit d'une aventure collective destinée à montrer qu'il est possible de porter un autre regard sur l'âge, la vieillesse et ceux qu'on appelle « les personnes âgées ». Les 8 films qui sont présentés ont été imaginés, réalisés, montés par les familles elles-mêmes après une formation avec des professionnels du cinéma. Ils ont été présentés dans différents festivals comme Visâges en Suisse et dans de nombreux congrès et formations autour de la vieillesse et des rapports culture et vieillesse. Ils ont été programmés par la Chaîne Demain. L'un d'eux a obtenu le premier prix au festival « Fenêtre sur court » à Dijon. Un autre a été sélectionné au Festival international du film documentaire « Kontact » à Kiev. Ils ont été également présentés en Australie.
www.theatreprouvette.com/htm/80ans/site/films.htm
Jean Bojko, metteur hors-scène et comédien.
Après bien des périples, sa rencontre décisive avec Armand Gatti mène Jean Bojko sur le terrain d'un théâtre hors du théâtre. Ses propositions qu'il appelle plus volontiers « actions » que « pièces » investissent l'espace social en pointant un fait de société et en mettant en jeu ceux qui sont directement concernés par ce fait (pauvres, ruraux, personnes âgées, jardiniers…) et des artistes venus de tout le champ artistique, de manière à modifier le regard sur le quotidien et la proximité et à en révéler le potentiel. Ses réalisations comme « Création pour une ouverture vraie » , « 32+32=2000 (et même plus !) » « les 80 ans de ma mère », « les Jardins d'Etonnants » se réclament d'un téâtre sans « H », un téâtre qui, redescendu de sa hauteur, reviendrait à l'essentiel, à savoir : poser des questions.
Lecture d'extraits de « La Vieillesse » de Simone de Beauvoir.
« Les vieillards sont-ils des hommes? A voir la manière dont notre société les traite, il est permis d'en douter [...] Elle les condamne délibérément à la misère, aux taudis, aux infirmités, à la solitude, au désespoir. Pour apaiser sa conscience, ses idéologues ont forgé des mythes, qui incitent l'adulte à voir dans le vieillard non pas son semblable, mais un autre [...] Qu'on le situe au dessus ou en dessous de notre espèce, en tout cas on l'exile [...] La vieillesse est un secret honteux et un sujet interdit. Quand j'ai dit que j'y consacrerais un livre, on s'est le plus souvent exclamé: « quelle idée ! C'est triste ! C'est morbide ! »[...] C'est pourquoi j'ai écrit ces pages. J'ai voulu décrire en vérité la condition de ces parias et la manière dont ils la vivent, j'ai voulu faire entendre leurs voix. On comprendra alors que leur malheureux sort dénonce l'échec de toute notre civilisation ; [...] elle a préfabriqué ces fins de vie désolées. Elles prouvent que tout est à reprendre dès le départ. C'est pourquoi il faut briser la conspiration du silence : je demande à mes lecteurs de m'y aider. » (Simone de Beauvoir)
Ces lectures seront ponctuées par des textes travaillés, enregistrés et montés dans le cadre d'ateliers théâtre et multimédia pour personnes âgées.
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Abbaye du Jouïr F58800-CORBIGNY