Laurent Camut Qui a peur des fantômes, ne sait regarder la nuit
Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions
Expositions du 04/04/2007 au 16/06/2007 Terminé
Centre Iris Rue Saint-Martin, 238 75003 Paris
Vision profonde et inédite, peinture profane du monde handicapé, fresque moderne d'une comédie humaine, pour vivre, voir et comprendre.
« L'humain et plus précisément le portrait sont mes sujets de prédilections.
Les premières images que je réalise sont imprégnées de surréalisme, mais très vite j'irais plutôt puiser mon inspiration chez les expressionnistes (Schiele, Bacon), mettant en scène le plus souvent mes amis ou encore mes parents. A vingt cinq ans, un ami, éducateur dans un centre pour personnes handicapées mentales, m'ouvre les portes de son atelier pour y faire un reportage. Et là, c'est le coup de foudre : j'ai trouvé plus que des modèles exceptionnels, des personnes d'une très grande générosité et d'une sincérité rare. Après plusieurs séances de prises de vues, je leur ai proposé des initiations photographiques.
(…) Cela fait maintenant plus de douze ans que nous sommes complices. Depuis toutes ces années passées ensemble, je possède une importante galerie de portraits.
Mon travail n'est pas toujours bien perçu par le public qui juge uniquement le côté dérangeant sans aller plus loin.
A ceux-là, je réponds par ce proverbe chinois : Celui qui a peur des fantômes, ne sait pas regarder la nuit ».
« C'est très souvent dans la peinture que je trouve ma source d'inspiration, et dans le théâtre, pour l'éclairage et les décors.
Toutes les images sont composées, nous organisons des mises en scènes et jouons la comédie.
Pour la prise de vue, j'utilise autant l'argentique que le numérique, mais au final je passe toujours par la retouche numérique. Les tirages sont réalisés sur des machines utilisant des encres et des papiers garantissant une grande durée de vie des images. Je reviens parfois aussi aux tirages argentiques en utilisant la technique du négatif papier.
Quand au sujet, il s'est imposé de lui même car je passe la plus part de mon temps avec ces personnes et les liens qui nous unissent me permettent d'aller aussi loin dans "l'expressionnisme".
Mon principe est que je ne photographie bien que ce que je connais bien. »