
Expositions du 22/01/2007 au 03/02/2007 Terminé
Association Culturelle Franco-Japonaise de Tenri 8-12, rue Bertin Poirée 75001 Paris France
Inauguration le lundi 22 de 17h30 à 20h.
Je serai également présent le samedi 27 en après-midi.
Chaque ville a son caractère. Les bâtiments, l'organisation des rues, l'atmosphère évoquent parfois
immédiatement un lieu et sa culture. J'aime cela et j'ai envie de garder ce sentiment.
Quand je dois réunir des photos pour une exposition, je suis toujours confronté à la question de la
cohérence de mon travail. Je photographie comme un touriste qui déambule et rencontre subitement
une image intéressante. Mon mode opératoire est l'intuition. De fait, j'ai toutes sortes de photos, en
apparence de diverses inspirations.
Je suis photographe dans la mesure où toutes ces images ont un sens commun.
Contrairement à la plupart des gens, je pense qu'une photo prend de l'intérêt avec le temps. C'est
un témoignage, l'enregistrement de l'état d'esprit d'une époque dans un monde en perpétuel
mouvement. C'est un procédé qui révèle ou restitue la vérité. Mon regard sur l'image est méditatif.
Lorsque je regarde l'image, je m'intéresse à son contexte, à la tranche de temps qui l'héberge.
J'essaie de la pénétrer jusqu'aux détails que l'objectif de l'appareil a capturé avec peine.
Lorsque je prends une photo, c'est avec cette scrutation.
Ma photographie s'inscrit donc dans la durée et la sincérité. Je ne souhaite pas enjoliver l'image par
des effets, tant à la prise de vue qu'au traitement, limité chez moi au seul agrandisseur et aux bains
de chimie. C'est d'abord un travail personnel, comme un journal. Lorsque je regarde mes anciennes
photos, elles prennent alors leur sens, par la distance qui les sépare de la prise de vue. Je retrouve
l'émotion passée, mais cette fois elle est captive et offerte.
Le paysage qui aujourd'hui m'interpelle s'oppose à la ville dense, riche et complexe. C'est un
paysage simplifié, nu, minimal. Il est comme une ouverture, une porte à franchir que le regard est
libre de traverser.
Il n'y a pas de différences entre voir la ville ou bien le paysage.
C'est le même sujet - l'environnement - qui s'apprécie avec la même uniformité de moyens.
L'opposition et la complémentarité des deux parties de cette exposition visent à conduire l'attention
vers un regard plus profond qui dépasse la scène photographiée. Je m'efforce d'éviter l'habitude et
l'assurance que confère la forte implication de l'homme dans l'environnement visuel.
Lorsque je prends le temps d'observer en laissant vagabonder mes sentiments, j'éprouve finalement
un mélange d'étonnement teinté d'un relent d'étrangeté.Association Culturelle Franco-Japonaise de Tenri 8-12, rue Bertin Poirée 75001 Paris France