MICHEL THERSIQUEL, dit THERSI. 1944-2007
C’est son séjour de huit ans à Pont-Aven, qui va transformer Michel Thersiquel en Thersi. En 1966, il s’installe, près du pont. Sous les toits, une verrière orientée nord-ouest. C’est là que ce fils de photographe-horloger de Bannalec va produire les portraits qui immédiatement vont le rendre célèbre. C’est dans la cité des Peintres, au frottement des chanteurs-écrivains-poètes en pleine création, qu’il se forge une solide culture artistique. Et qu’il se construit un style, un nom et un renom. Encensé tout jeune par ses pairs, des expos vont suivre, en Bretagne, à Paris et à l’étranger.
Pendant plus de quarante ans, Thersi va magistralement photographier la matière bretonne. Les artistes, ses amis, bien sûr, mais aussi et surtout les humbles, les oubliés de l’histoire : paysans, marins-pêcheurs, artisans, dames du pays Bigouden… Des milliers de témoignages, une inouïe saga de son pays, une immense fresque vivante. Bien au-delà des apparences, Thersi, cette espèce de rôdeur magnifique, sait y capter des images d’une vérité absolue. A chaque fois, on se demande comment tant de connivence a pu naître entre le photographe et ceux qu’il rencontre… c’est cela le secret de thersi.