Dates: 8 Novembre — 2 Decembre 2017
Lieu: Galerie &co119 (Paris)
119 rue Vieille du Temple, 75003 Paris
contact@8co119.co
mercredi — samedi 12h / 19h
Vernissage: 4 Novembre, 15h — 19h
Galerie &co119 est heureuse de présenter un exposition des oeuvres récentes de l’artiste Alexia Monduit.
Upon My Sword
Sur mon épée marche un être de vide.
Au bord de la pointe, il plie ses genoux et tombe.
La question du conflit gît sur l'épée.
Renverser les miroirs, affranchir des visages, bâtir des abris.
Photographier c'est donner l'image d'une action paralysée par la connaissance.
Au lieu de se donner comme un savoir elle apparaît enchaînée comme un symptôme.
Je suis seule avec l'épée et je marche, silencieuse, dans un monde où l'hiver ronge le printemps.
Paris, Octobre 2017
Alexia Monduit
Alexia Monduit s'est formée au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique. Elle crée en 2009 un duo musical, pearl&john. Alexia a présenté sa première exposition INTO MY SONG à la Galerie VU' en 2014 à l'occasion du Mois de la Photo. Elle sera aussi présentée à Paris Photo en 2014 et 2015 par la Galerie VU' puis exposera au Landskrona Foto Festival en 2015. À l'automne dernier a été présentée au Silencio une version bis d'INTO MY SONG.
Elle a souvent dit "non" comme Alice de Lewis Carrol. Elle a quitté le théâtre, est allée vers le
dessin, et est entrée dans la photographie. Alexia a toujours rêvé d’aller de l’autre côté du miroir, de lire les cartes, à travers la peau, traverser, percer et enfin voir. Petite elle regarde ses poupées et elle voit bien qu’elles ne disent pas tout, qu’elles ont un secret. Elle ouvre la tête pour voir derrière, il y a un trou de lumière. Alexia Monduit a toujours aspiré à une vie qui se vivrait comme un rêve. On étouffe de trop de réalité : pourquoi ne pas imaginer. Elle a commencé par le théâtre – elle s’est soudain sentie trop seule au milieu des autres, elle a choisi la solitude face au dessin. Des dessins cousus au fil rouge, le reste au crayon de papier. Certaines choses peuvent être effacées mais le coeur lui est bien accroché, le sang aussi, le rouge ne partira pas. Et puis un jour sa soeur lui donne un drap noir, elle y trouve un abri et elle a un appareil photo au poing. Alexia Monduit dit : l’appareil est un sismographe. Elle commence par son visage, les émotions qui le traversent. Ses images sont des instants – plus tard elle en fait des phrases en les assemblant. Elle écrit avec les visages et ce qu’il y a derrière, à l’intérieur. Il y a du noir, des trous de lumière. Il y a le danger. Il y a des corps qui convulsent, qui cherchent. Mais dans la vie d’Alexia Monduit, il n’y a pas de sujets à traiter, il y a le pouls, le coeur, la poitrine – et certaines nécessités. C’est le contraire de phrases comme : je vais travailler sur mon histoire. C’est une vie à chercher des abris – elle prononce souvent ce mot là. Un abri. Une scène de théâtre. L’intérieur d’un appareil photo.
Aurélie Charon, France Culture
Images: Upon my sword, 3, 2, 1, 4 © Alexia Monduit