Le renvoi à l’art dégénéré tel décrété sous le régime nazi est un fait exprès : concrètement les œuvres condamnées étaient celles de grands artistes. La pollution met en scène une forme qui arrive à créer les conditions d’un art. Il y a de la beauté dans ces amas et autres immondices et de cet art ressort un fascisme dominant dont s’accommodent nos sociétés. Vient en exergue cette autre question : et si la pollution était un art (de) dégénéré(s)? En dénonçant cet art de la pollution par l’art lui-même Ryo Tomo tente de mettre en contradiction les pollueurs (que nous sommes tous) avec l’idée d’une beauté scandaleuse que les individus et les responsables politiques n’ont pas encore assimilée comme telle.