©Nikos Aliagas
Expositions du 09/09/2017 au 08/10/2017 Terminé
Art22 Gallery Place du Jeu de Balle 56 1000 Bruxelles France
Dossier PresseArt22 Gallery Place du Jeu de Balle 56 1000 Bruxelles France
En 2016, lors d’une exposition qui lui était consacrée à la galerie parisienne Photo12, nous découvrions un travail photographique d’une grande sensibilité alliée à une belle maîtrise du noir et blanc. Nous étions surpris et enchantés car cette sélection allait encore plus loin que le travail photographique plus médiatique de cette personnalité bien connue du paysage audio visuel français.
Dès ce moment, la démarche personnelle et souvent autobiographique de cet artiste à part entière a retenu notre intérêt. Après rencontre et confirmation de nos intentions mutuelles, nous sommes heureux de vous proposer, du 9 septembre au 8 octobre, la première exposition personnelle en Belgique des photographies de Nikos Aliagas : “Âmes grecques” à Art22 Gallery.
Parallèlement à sa carrière télévisuelle, Nikos Aliagas, né en 1969, poursuit depuis toujours un travail photographique personnel et passionné. Dans ce monde qui bouge si vite, il veut capter un instant significatif qui lui est cher, un regard, un mouvement un détail. Une rencontre avec un homme ou un lieu. Ces instantanés, il les a faits d’abord pour lui. Puis est venue l’envie de les partager.
Après les grands formats montrés à la Conciergerie de Paris dans l’exposition “Corps et Âmes”, il va plus loin et présente ici une quarantaine de tirages ayant pour thème la Grèce. Sa Grèce, une Grèce éternelle, hors des stéréotypes et des images préconçues. Des hommes fiers de leur passé, de leur histoire, de leur pays. Des lieux chargés d’émotion. Si Nikos a choisi d’appeler cette exposition “Âmes grecques” c’est que chaque cliché tente à révéler l’indicible et l’intime.
Les images ne manquent pas, les paradoxes non plus. Ce qui m’attire le plus dans ce pays d’ombres et de lumières, c’est précisément ce que ne dit pas la photo, l’âme d’un peuple. Les silences d’un regard qui vous observe, l’habitacle mystérieux d’un bateau de pêche et les mains écaillées de son capitaine... La Grèce de l’errance et du voyage, là où hommes et femmes portent encore des prénoms millénaires, là où les dieux se métamorphosent dans un rayon de lumière puisque “ le soleil est nouveau chaque jour” comme le murmure Héraclite. J’aime ce pays où les poètes s’interrogent plus qu’ils ne s’extasient au quotidien comme “le sel” si cher à Kazantzakis “qui empêche la vie de pourrir”. La Grèce que j’aime photographier résiste inexorablement. Elle tient tête aux chimères, à ceux qui la prennent pour une autre, aux Cassandres qui ne voient que des pierres anciennes là où d’aucuns considèrent chaque parcelle de marbre millénaire comme le talisman de leur adn. Les âmes que je photographie ne craignent pas les vanités et les peurs de l’homme moderne, les âmes que je croise ignorent le temps ravageur, elles préfèrent suivre leur “kairos” et ne garder que l’essentiel, comme un rêve diurne où le noir et le blanc s’éloignent du cortège coloré des sirènes”.
Nikos Aliagas.