© Donation Willy Ronis
Expositions du 28/06/2017 au 29/10/2017 Terminé
Jeu de Paume / Château de Tours 25 avenue André Malraux 37000 Tours France
Communiqué presseJeu de Paume / Château de Tours 25 avenue André Malraux 37000 Tours France
Le Jeu de Paume reste au Château de Tours et présente une exposition dédiée à Willy Ronis du 28 juin au 29 octobre 2017.
Le Jeu de Paume s’est associé aux Rencontres d’Arles pour l’exposition « Paz Errázuriz », organisée par la Fundación MAPFRE. Initialement prévue pour le Château de Tours, mais remise en cause par le projet d’installation d’une collection privée dans le Château, l’exposition a trouvé sa place à Arles au sein de la séquence Latina.
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Le projet de donation n’ayant pu aboutir, la Ville de Tours a souhaité maintenir son partenariat avec le Jeu de Paume. Dès le 27 juin, le Jeu de Paume présente au Château de Tours une exposition consacrée au photographe français Willy Ronis (1910-2009), réalisée à partir du fonds de la donation qu’il a faite à l’État en 1983. Organisée conjointement avec la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, cette exposition rend hommage à cet artiste de renommée internationale, en dévoilant des photographies restées encore méconnues.
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« La photographie c’est l’émotion » : ainsi s’exprimait Willy Ronis, ce grand photographe qui fut, avec Robert Doisneau, Izis, Sabine Weiss ... l’un des représentants du courant humaniste français. Parmi les images les plus connues de Willy Ronis, beaucoup relèvent de ce regard porté sur le quotidien pour élaborer des micro-récits à partir de personnages et de situations ayant pour cadre la rue. Aujourd’hui, ces images désormais érigées en « monuments » de l’histoire de la photographie trahissent moins l’existence d’un instant donné qu’une façon particulière de représenter l’utopie de l’unanimité humaniste : s’extasier devant la réalité et observer la fraternité des peuples.
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S’il est vrai que ses images souscrivent, dans une certaine mesure, à cette vision optimiste de la condition humaine, Ronis n’en édulcore cependant pas l’injustice sociale et s’intéresse aux classes les plus démunies. Sa sensibilité aux luttes quotidiennes pour survivre dans un contexte professionnel, familial et social précaire montre que les convictions politiques de Ronis, militant communiste, l’incitaient à un engagement actif, que ce soit par la production ou la circulation d’images de la condition et de la lutte ouvrières.
On a généralement tendance à circonscrire la production de Willy Ronis au territoire français. Pourtant, même si la plupart de ses images les plus reproduites ont été prises en France, depuis sa jeunesse, Ronis n’a eu de cesse de voyager et de photographier d’autres lieux.
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Le style de Ronis reste intimement lié à son vécu et à son propre discours sur la photographie. Il n’hésitait pas à évoquer sa propre vie et son contexte politique et idéologique. Au fil de ses images et de ses textes, on découvre ainsi un photographe désireux avant tout d’explorer le monde, épiant en secret, attendant patiemment que celui-ci lui dévoile ses mystères. À ses yeux, l’important est davantage de recevoir des images que d’aller les chercher, d’absorber le monde extérieur plutôt que de le saisir et, de là, bâtir son propre récit.