© Luma - Maalesh
Expositions du 7/6/2017 au 3/9/2017 Terminé
Contretype, Bruxelles 4A, Cité Fontainas 1060 Bruxelles Belgique
Dossier de Presse -Contretype, Bruxelles 4A, Cité Fontainas 1060 Bruxelles Belgique
Luma : Maalesh
Il y a des images qui échappent aux mots. Qui les devancent, les déjouent, ou plus rarement les brouillent. Il y a des démarches qui contournent la raison raisonnante, celle qui cherche à classer, à identifier, à réduire ou à étiqueter. Il y a des beautés qui font fi de la joliesse. Le paradoxe du travail de Luma est que pourtant il semble dans une phase, plus exactement dans une tentative, sûrement non définitive, de reconfiguration ou de mise en ordre; que le mot, à proximité de l'image ou dans l'image, et tout perturbateur qu'il soit, demeure incontournable; et que son inconfortable beauté a tout de même, comme en filigrane, ce besoin instinctif de renifler à la joliesse semi-enfouie des choses. Seule, en duo avec Babé, avec les collectifs RAZZIA ou LA CAMARADERIE, de projets de livres en expositions essentielles mais marginales, sa trajectoire ressemble, en surface, à d'autres: elle tâtonne et rue, rebat les cartes et, sitôt familière, éprouve à nouveau le besoin de s'éloigner. Mais elle trimbale unemusique, sur quelques paroles lointaines, qui n'appartient qu'à elle et qui, sans prétendre à renouveler ou à révolutionner, fait du regard une secousse; et de l'humain, un champ magnétique collectif aussi bien qu'un terrain vague esseulé.
Emmanuel d’Autreppe
Pierre Toussant : City Of
La ville est, depuis toujours, mon terrain de jeu de prédilection. Avant même mes débuts en photographie, New York me faisait rêver. Au fil de mon parcours, le besoin de rejoindre un jour la grande cité devenait de plus en plus pressant. Ce projet a commencé par un premier séjour à New York, au printemps 2014, au cours duquel j’ai effectué un stage de tirage argentique au laboratoire Griffin Editions. Mes références provenant pour beaucoup de la Street Photography, ce premier voyage s’apparentait, en quelque sorte, à un pèlerinage photographique. J’y suis ensuite retourné l’été de cette année-là, désencombré du poids du voyage précédent et, avec moi, toujours le même objectif fondamental de ma démarche photographique: me mettre en totale disponibilité, arriver à une sorte d’épure qui permet d’aller à l’essentiel. Sans contrainte aucune, j’ai enfin pu me libérer dans ces rues tant convoitées. Ce projet est donc le fruit de deux premiers voyages photographiques qui m’ont confirmé que New York était un excellent prétexte à un bon déploiement de ma pratique.
Pierre Toussaint
Fabien Mathieu : Je ne t'aime plus
Le travail que je réalise gravite essentiellement autour de ma famille, d’amis proches et des histoires que j’invente à partir d’eux. L’aspect aléatoire de nos vies me fournit l’inspiration pour imaginer et élaborer des scripts qui pourraient être extraits de films, mais qui n’ont pas vocation à devenir réels. Dans un film réel, la ligne directrice est la narration; mon travail concernerait plutôt tout ce qui est en périphérie: les scripts, les castings, les instantanés, et quelques scènes orphelines. Je ne dirais pas que je ne suis qu’un photographe, ni qu’un réalisateur; à travers mon travail, j’essaie simplement d’explorer toutes les possibilités de raconter des histoires à partir de vies quotidiennes. La culture populaire, ce que je vois dans la vie, les messages que je reçois, les sites web que je consulte, les gens que je rencontre, internet, tout ceci participe à nourrir mon imagination...
Fabien Matthieu
© Fabien MATHIEU, de la série “Je ne t’aime plus”, 2015
© Pierre TOUSSAINT, de la série “City Of”, 2014