Luaneur Roma © Stephano Cerio
Leolandia Bergamo © Stephano Cerio
Dossier de Presse -
Stefano Cerio photographie les paradis du divertissement. Dès leur fermeture, il part en quête du sens de leurs façades colorées, tout en faisant apparaître leur côté fragmenté et désolé. Cette fois-ci, pour sa nouvelle publication Night Games, Cerio a travaillé la nuit.
Berlin, 18 avril 2017 – « Je déteste l’idée de devoir me divertir » affirme Stefano Cerio. Pour sa série d’images multicouches, l’artiste italien photographie des lieux de divertissement en tous genres : stations de ski, bateaux de croisière, parcs aquatiques, parcs d’attraction. Cerio démasque ces soi-disant paradis du divertissement, révélant tout l’artifice de ces mondes érigés par l’homme dans l’espoir de s’évader.
Pour Night Games, sa série la plus récente, Cerio est sorti la nuit à la recherche de motifs – animé, cette fois-ci, par des questions comme : que se passe-t-il dans les parcs d’attraction quand les lumières s’éteignent ? Quels secrets nous révèlent les aires de jeux une fois la nuit tombée ?
Night Games s’inscrit à la suite de la série de Cerio Chinese Fun de 2015, qui mettait en scène des montagnes russes désertées et des manèges abandonnés dans la République Populaire de Chine. Exploitant les expériences glanées au cours des dernières années dans le cadre de son travail sur la série Night Ski, il utilise un éclairage artificiel pour créer des mondes visuels à la fois sculpturaux et haptiques. La série actuelle comprend des clichés fascinants d’attractions, toboggans et manèges la nuit – à la fois familiers et mystiques, palpables tout en étant étrangers et distants. « La nuit, c’est l’absence de lumière, or la lumière est essentielle à la photographie. Prendre des photos la nuit me permet de mettre en scène l’objet en utilisant mon propre éclairage. C’est comme prendre une feuille blanche et y créer quelque-chose qui n’existe pas dans la réalité, » dit Cerio, expliquant son approche artistique sur ce thème. La transition entre la lumière et l’obscurité est passionnante : « c’est comme un demi-monde où nous attendent des surprises insolites ».
Les œuvres de Cerio n’ont rien de politique, mais peuvent être vues comme une exploration analytique de la société contemporaine et comme le témoignage d’une culture mondialisée du divertissement. « Mes photographies parlent des gens, même si on ne les voit pas. »
Stefano Cerio (*1962) partage son temps entre Rome et Paris. Ses œuvres sont exposées dans de nombreuses collections publiques et privées.
Eur lake Roma © Stephano Cerio