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Mois de la Photo Grand Paris Avril 2017. Nicu Ilfoveanu, « Bienheureux Valerică ». Institut Culturel Roumain.

Mardi 25 Avril 2017 14:18:32 par Camilo Racana dans Expositions

Expositions du 05/04/2016 au 28/04/2016 Terminé

Introduction à l’exposition de Nicu Ilfoveanu, « Bienheureux Valerică ».
de Camilo Racana, commissaire de l’exposition.

L’Institut Culturel Roumain de Paris (ICR) et l’Anca Poterașu Gallery, Bucarest, présentent dans le cadre du Mois de la Photo du Grand Paris 2017 et avec le commissariat de Camilo Racana la première exposition individuelle en France de l’artiste roumain Nicu Ilfoveanu, « Bienheureux Valerică ».

Le corpus de l’œuvre est constitué par Valerica, eau de vie - tirage pigmentaire sur papier Baryta, 110x130cm, 2013, édition 3/4+AP et Valerica le Bienhereux - tirage pigmentaire sur papier Baryta, 110x130cm, 2013, édition 1/3 + 2 AP, et par la projection en boucle de diapositives originales qui alternent l’image de Valerică à celles des exemples de chefs d’œuvre de la Renaissance.
Au souhait de l’artiste, l’exposition reprend, bien que partiellement, le dialogue entre l’œuvre sur papier et les transparences tel qu’il fut présenté à l’exposition « Working title 1: Valerică - Eau de Vie, Working title 2: Jurgis Lemaire vs Christophe Baltrusaitisdont » du commissaire Anca Mihulet à l’Anca Poterașu Gallery, durant les mois de mai/juillet 2014.
C'est cet aspect formel et sa signification que rapproche et éloigne l'exposition de jadis à «Bienheureux Valerică ».

En tant que commissaire de cette exposition, mon point de départ est la perception du rayonnement de la lumière transcendent de ces « deux portraits » de Valerică qui les rendent «matière vivante ». « Il est là et il me regarde en silence».
A ces cotés, en haut, en bas, par tout, le click-clac régulier de deux carrousels imposés, le déferlement de diapositives saturées, les faisceaux lumineux qui, dans une vague pénombre, projettent de non-images. Ils sont les « commentaires ».
Au fait, cette installation n’est que la machine du désir de confidentialité occulte de l’exposition « Bienheureux Valerică ». Le tout, n’est autre que le dispositif auquel l’artiste est attaché en boucle, à l’infini.

Les Portraits: “Oh, Camilo, this would mean to deepen' myself into the archive of my negatives... and i'm afraid to do it because it will stop me doing my actual work. Besides, i've told you before, it is an ongoing project, therefore to make the images concrete (that is to say scan the negatives and make them positive images- way too real) would force a certain finish- which is quite unfair related to V, now”. in “from: Nicu Ilfoveanu to: Camilo Racana email du 11.XII.2016.”
Nicu Ilofoveanu est lié à Valerică depuis son enfance, ils jouaient ensemble, se découvrirent ensemble. C’est avec Valerică et sa sœur que, adolescents, ils font ensemble leurs premières « poses » photographiques. Quelques années plus tard, Valerică sera pris en photo par Nicu régulièrement.
Valerică est l’invité de Nicu. Dans la campagne, à l’approche de la maison de Nicu, Valerică s’annonce, parfois en hurlant. Il rentre et choisit des vieux vêtements de « marque », les accessoires laissés par Nicu. Comme dans leurs premiers jeux, Nicu glisse toujours quelques pièces dans la poche de Valerică pour obtenir « la pose ». Valerică fait la « pose », Nicu déclenche.
De ces séances, très peu de négatifs ont été édités. Notre exposition présentera seulement deux :
Valerică, eau de vie, portrait de Valerică avec le sang coulant du stigmates et Valerică le Bienhereux, portrait de Valerică affalé au pied d’un grand arbuste centenaire portant entre ses doigts l’œuf rouge de la Résurrection.
Selon le vouloir de l’artiste, les deux œuvres ont le même format, sont éditées dans le même type de papier et, en principe, les cadres en bois blond devraient être similaires. Ils doivent être éclairés par un projecteur aux volets dessinant un quadrangle de lumière qui déborde, à peine, le cadre de la photo.
Le souci porté à l’aspect rigide de la présentation donne à penser que l’intention est d’objectiver le sujet. De sorte à constituer un tout significatif, univoque. Un icône.

Le Commentaire: les murs sont soumis à un déferlement de taches quadrangulaires émises par un faisceau lumineux depuis deux projecteurs synchronisés. Chaque tache quadrangulaire, au nom générique de « Séquence », est décrite comme une « diapositive couleur dans un cadre de carton d’archive typographié ». Chaque diapositive est une œuvre à part entière. Elles portent le titre de : Portrait d'un inconnu, 2014, Sandro V rouge, 2014, Due Venere, 2013, Sandro V, b&w 2014-2016, Scène de guerre 2, 2012, Scène de guerre 3, 2012, parmi d’autres.
Les diapositives ont été travaillées dans la chambre du laboratoire. Elles furent recoupées, coloriées, réassemblées, ré encadrées, teintes, saturées. Les sujets de base de ces diapositives sont : Valerică affligeant, aux aguets dans la nuit, traqué, redoublé, sectionné, encadré par la légende « Firenze 69 Galleria delli Ufizzi Botticelli La Nascita di Venere ». Un couple de filles souriantes en vacances à la neige. Des images de la statuaire de la Piazza della

Signoria : Perseo e la Medusa, Neptuno, Ercole e Caco. Des images de la peinture de la Gallerie degli Uffizi : Ritratto di Gentiluomo de Tiziano Vecelli, la tête de Vénus dans la Nascita di Venere de Sandro Botticelli et le détail de ses longs cheveux blonds soufflés par Eole.
Selon le dictionnaire, le mot séquence veut dire : suite ordonnée d’images constituant une sorte de narration. Après avoir présenté les images des diapositives, quel est cette narration ? Est-ce de la Renaissance aux images de décollation , aux gros muscles bien arrondis et fesses bien fendues, à la Venere, éternelle androgyne à la chevelure flottante, à l’image virile du Gentilhomme et aux deux filles de la neige, Снегурочка, la version globale d’une ancienne légende et enfin Valerică, l’humain en solitaire au regard droit?
Commentaire : « Je suis ici, tu me regardes en silence »

« Bienheureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux… »
Mt 5 :3
Valerică le Bienheureux. Qu’en entendez-vous par bienheureux ? Béat. Yurodivy. L’homme de lumière.
Le photographe japonais Manabu Yamanaka capte ces êtres de brillance qui se tiennent entre Bouddha et l’homme. L’« Arakan », celui qui coupe les liens de chair et qui est assidu à l’austérité.
Dans la Proscomidie et dans la Troisième Antienne de la « Divine Liturgie » de Saint Jean Chrysostome, les Bienheureux, eux aussi, ayant été rachetés de la malédiction de la loi par le sang précieux, sont témoins de l’Immolation de l’Agneau de Dieu et reçoivent le pain près de la Très Bénie Reine Marie, des Prophètes, des Apôtres, des Saints Pères et Pontifes, du Premier et des Grands Martyres, des Bienheureuses, des Saintes Martyres.
« Valerică, c’est lui… »*.

Lors de nos echanges d’email du 19 / X / 2016, Nicu écrivit: “I may play with his recorded image/thought/idea but not with his straight appearance/breath.”
* in Andrea Matzal - Nicu Ilfoveanu: Cum mi-am petrecut vara, în zece poze. Think outside the box, Rumanie. 9.I.2014.

Camilo Racana
Commissaire de l’exposition
©Camilo Racana.


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