© Association Willy Maywald / ADAGP, Paris 2017
"La Galerie Dina Vierny est heureuse de présenter l’exposition Willy Maywald et la Mode dans le cadre de la célébration des 70 ans de la galerie. Willy Maywald fut un important compagnon de route de Dina Vierny, un grand ami, dès l’ouverture de la galerie en 1947 jusqu’à la disparition de Maywald en 1985. Il réalisa pour elle tout particulièrement des clichés en noir et blanc sur les sculptures de Maillol pour les expositions et les expertises. Un an après la mort de Maywald, Dina Vierny crée l’Association Willy Maywald, présidée aujourd’hui par Jutta Niemann, qui continue à assurer la conservation et la diffusion du fonds Willy Maywald.
Né en 1907 dans la ville de Clèves en Allemagne, Wilhelm Maywald – qui changera plus tard de prénom pour Willy – arrive en France en 1931. Il intègre vite les cercles d’artistes du quartier Montparnasse, qu’il se met à photographier. Reconnu après la guerre pour ses portraits d’artistes, il l’était tout autant pour son travail sur la mode. Premier photographe de la maison http://fr.actuphoto.com/hashtag/Dior">Dior,, il photographia sa première collection en 1947 et devint par la suite son photographe attitré. Il réalisa également de nombreux clichés pour d’autres grandes maisons de couture, telles Givenchy, Balenciaga, Jacques Fath ou Edward Molyneux pour ne citer que celles ici présentées.
© Association Willy Maywald / ADAGP, Paris 2017
Ces dix-neuf tirages argentiques exposés par la Galerie Dina Vierny, développés par Maywald lui-même, nous offrent un très bel aperçu de la haute couture française des années d’après-guerre. Ces photos ont participé à perpétuer le mythe de l’élégance française en mettant en situation les créations des plus grands couturiers de ces années. Devant le capot d’une Rolls ou d’une Cadillac, sur les quais de Seine ou dans la colonnade du Palais Royal, Maywald, qui fut l’un des premiers à sortir la http://fr.actuphoto.com/hashtag/Dior">Dior, des studios, se servait de la ville comme d’une toile de fond poétique à l’élégance gracile, subtile et raffinée des femmes qui posaient pour lui.
© Association Willy Maywald / ADAGP, Paris 2017
Bien loin des mises en scène extravagantes, Maywald se contentait d’installer son modèle dans un décor naturel. Evitant le spectaculaire et l’artifice, il savait tirer toute la quintessence de son sujet par de simples moyens (son Rolleiflex et trois petits projecteurs qu’il baladait partout dans une sacoche de patins à glace). Tout cela confère une grande légèreté à ses photos. Le mannequin respire seul avec sa robe dans un décor déserté, pour n’affirmer que le talent des couturiers qu’il représentait. C’est ainsi que ses modèles, placés avec grâce, tout en courbes et contre-courbes, ont illuminé ces clichés aujourd’hui si emblématiques.
Willy Maywald est parvenu à rendre la grandeur et la noblesse des portraits d’aristocrates à ses modèles qu’il photographiait avec un subtil équilibre. C’est ainsi qu’il a donné aux femmes de Dior ou de Fath cet aspect si délicat avec la sobriété qui le caractérisait."
Alexandre Lorquin.