Iain Baxter&, Sign, Highway 17, near Sudbury, Ontario, 1969 - 2005 Collection Frac Bretagne © Iain Baxter& Crédit photo : Vincent Royer
Expositions du 3/12/16 au 5/3/2017 Terminé
Galerie de Rohan 9 Place Saint-Thomas 29800 Landerneau France
Communiqué de presse FRAC de Bretagne - L’exposition Lumières propose de mettre en tension les deux espaces contigus de la galerie de Rohan. Dans la première salle, le silence nimbe un ensemble d’œuvres où la lumière est indissociable de sa part d’ombre. Côté rue Saint-Thomas, le tumulte de la publicité, son langage et ses outils, domine. Depuis les années 60, l’emploi de la lumière artificielle dans l’art ressort couramment de ces deux manières de faire : l’une ménage un dialogue avec l’espace et joue de la perception du visiteur, l’autre exacerbe les images du monde en usant des qualités industrielles du néon.L’œuvre de Seton Smith est, à plus d’un titre, spectaculaire. Par son sujet : un arbre monumental dont le tronc est présenté à l’horizontale, par son support: une photographie transparente montée sur une boîte rétroéclairée, par son mode d’exposition : le volume est autonome à la manière d’une sculpture. L’arbre renversé est une invitation à l’imaginaire, à une expérience de l’espace au-delà de la perspective traditionnelle.Galerie de Rohan 9 Place Saint-Thomas 29800 Landerneau France
Dans le même espace dialoguent des œuvres qui au moyen de techniques diverses modulent subtilement l’apparition de la lumière. Geneviève Asse, de la pointe du burin divise la feuille de papier et fait apparaître la lumière en doux contraste entre le blanc et le bleu, la ligne et la surface.
Blanche, de Marie-Thérèse Vacossin, est composée de 18 colonnes en plexiglas qui captent la lumière et la réfléchissent en alternance tandis que la Rose de la Villa Belle Rose de Pascal Convert évoque une architecture, en creux, à travers les qualités propres et contraires du verre : transparence et opacité.
Les vues intérieures et extérieures, images trouvées ou créées, banales ou étranges, de Dennis Adams, Iain Baxter& et Natacha Nisic sont sublimées par le recours au caisson lumineux, qui autonomise et renforce le sujet quel qu’il soit, les muent en« tableaux photographiques » et propose au visiteur une expérience physique de forte intensité. En contrepoint, les deux Lumières de Jean-Marc Bustamante, photographies sérigraphiées sur plexiglas accrochées à distance du mur blanc, émettent un halo incertain, une lumière diffuse qui redouble l’intemporalité des intérieurs représentés.
Pour introduire l’exposition et rappeler que la lumière est dans l’art l’apanage du cinéma, la courte vidéo d’Alexandre Estrela, Light Bridges,invite à regarder un paysage qui se modifie sous un soleil uniforme, deux plans unis par une même clarté.