d’une blessure immémoriale. Tâches de sang, pieds gercés, poitrines scarifiées, espaces froids. Or, loin du sensationnel, le regard de Deville fixe
les ténèbres avec calme. Une douceur transparaît au fil des images qui justifie et redouble la violence de la confrontation. Mettant parfois son corps en scène, la photographe s’inscrit elle-même dans l’opacité du monde. Sans fureur ni bruit, elle s’expose aux risques de la proximité, assume l’héritage de la blessure. Si son travail nous rappelle que tout vire au noir, c’est pour montrer que toute vraie splendeur provient de l’obscur.
zoème éditions présente la première publication de Anouk Deville - journal - au Grand Palais ParisPhoto -le samedi 12 nov à midi -
stand DIRK K. BAKKER BOEKEN.