L’ouvrage se veut le fruit d’une errance infligée par la perte, une quête solitaire, un travail de deuil. Traversées par une présence indicible où se nouent intériorité et mélancolie, les photographies sont des fragments fugaces, des glissements étranges. Souvenirs, apparitions, maison de famille, absence et vide, Delphine Maury capture un temps dilaté, familier et obscur à la fois, un temps saisi par l’impermanence et la fragilité aussi bien que par un indescriptible sentiment de durabilité.
Au rythme d’un récit intime, d’une valse des émotions, émergent avec tension des images évanescentes de paysages, des figures fantomatiques teintées de fantastiques, des hors champs lumineux, des repères solitaires, des lieux coutumiers. Tout est flottement et trouble, car si Delphine Maury est habitée par des cauchemars, la camera obscura entre les mains, elle a le pouvoir de l’alchimiste et renvoie toujours la lumière. Avec pudeur et délicatesse, Delphine Maury nous donne ainsi à lire et à voir un portrait en filigrane.
A l’occasion de la sortie de « Fragment 12/01/1927 » qu’elle présente et dédicace le jeudi 8 septembre à l’Atelier TA, elle inaugure une exposition éponyme qui se tiendra du 9 au 11 septembre 2016.
atelier TA
32 Rue des Jumeaux 31200 Toulouse - France
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www.delphinemaury.com