LEVELS, 2012 © Andreas Zimmerman
Absolute Art Gallery Knokke Zeediijk Het Zoute 806 B-8300 Knokke Belgique
(Communiqué de presse Absolute Art Gallery)
Le photographe allemand Andreas Zimmermann explore le potentiel exponentiel du digital en partant d’un objet tout simple : Le Lego. De maquettes de ces blocs, bâties, photographiées puis assemblées par ordinateur, naissent en impression grand format des paysages urbains vertigineux.
A l’aide du célèbre jouet danois, Andreas Zimmermann, photographe de formation, crée des univers complexes et déconcertants. Littéralement hypnotisé, le spectateur se jette avec curiosité dans ces photographies plongeantes. Inspirées de l’architecture urbaine et d’espaces industriels, ces compositions semblent en effet en perpétuelle expansion. D’abord attiré par l’ensemble, l’oeil peut vite se perdre dans les détails et leurs répétitions. Selon que l’on soit positionné à un point de vue ou un autre, l’oeuvre n’est pas la même et quand l’observateur se déplace, les éléments de la photographie bougent avec lui. La perception se retrouve complètement perturbée et cette confrontation entre le détail et l’abstraction générale est fascinante. Il ne s’agit pas ici pour le photographe d’immortaliser un moment mais bien de cadrer un espace à priori démesuré. Pour ce faire, Andreas Zimmermann suit une discipline stricte et une logique préparée.
MUSTER 3, 2015. © Andreas Zimmerman
Concrètement, l’artiste construit des maquettes de Lego dans son studio de Düsseldorf. Il les photographie séparément et associe ces photos pour n’en faire qu’une. Jusqu’à 200 images individuelles sont assemblées pour produire une structure qui rappelle souvent les gratte-ciels et buildings des capitales du monde. Ces paysages urbains sont inspirés bien sûr de mondes existants mais ils sont avant tout imaginés et poussent de ce fait à la rêverie. Le résultat est efficace et c’est d’autant plus troublant qu’il ne provient que d’un simple bloc de Lego. En suivant des règles strictes, l’artiste se permet des moments d’improvisation tout en créant une esthétique finale cohérente. Ses reconstructions très subjectives de la réalité sont d’abord le résultat d’un travail d’une minutie mathématique. L’artiste génère un puzzle qui invite le spectateur à trouver dans l’image des sous-images, des sous-systèmes dans le système. Chaque oeuvre de Zimmermann est limitée à cinq exemplaires. Toutes nécessairement encadrées elles évoquent un troublant floutage des frontières et du cadre. Entre normalisation et liberté de création, Andreas Zimmerman crée un univers coloré (jamais plus de trois couleurs par photo pourtant), à la fois illusoire dans sa vision et concret dans son traitement.
PLAID, 2012. © Andreas Zimmerman