© Maya Rochat
Face au flux d’images qui défilent aujourd’hui dans une sorte de bourdonnement ininterrompu, Maya Rochat impose une rupture. Elle détourne, déchire, spray, peint, détruit, dessine, recompose et superpose, parfois dans des accès de violence instinctive, les photographies qui composent la base de son travail. A l’ère d’Internet et de la digitalisation, elle se confronte directement à la matière et met ainsi en exergue la structure et la corporalité des images.
© Maya Rochat
© Maya Rochat
Nourrie à l’énergie de la musique métal et de l’atmosphère de ces concerts, la série « Too Much Metal for One Hand » est composée d’images suggestives, saturées, qui sapent les codes d’interprétation usuels et troublent les modes de perception de ceux qui les regardent. A l’opposé de la démarche documentaire, Maya Rochat offre une expérience immersive qui interroge la capacité de la photographie à représenter le réel. Il y a dans ses œuvres rageuses et bruyantes de la tension et des cris, mais aussi une douceur que le visiteur ne trouve qu’après avoir repoussé ses propres limites et traversé le chaos, comme lors d’un processus cathartique. L’installation qu’elle propose à l’Espace Quai1 a été expressément conçu par l’artiste pour ce lieu. Photographie-performance, collage-mutant associant les images fixes et animées, floutant les frontières entre les techniques et les univers analogiques et digitaux, elle invite le spectateur à inventer sa propre trame narrative.
Vernissage public le mercredi 16 mars 2016 à 18h30