Jeudi 29 Octobre 2015 11:19:54 par Myriam Boudjemia dans Expositions

« Dérive à Sion » est une exposition en trois volets du photographe Eitan Simanor.

Les trois séries de photographies explorent le quotidien de la Ville de Jérusalem pour tenter d’en dégager l’essence, au-delà des clichés. En effet, Jérusalem est une ville trépidante, pleine de tensions et d’émotions. Mais les nombreuses discordes qui la tiraillent sont pour la plupart sous-jacentes. Les hiérosolymitains ont appris à s’accommoder d’une réalité complexe et à en ignorer les rugosités.

L’exposition comprend une vingtaine de photographies en couleur et noir et blanc, et elle s’articule autour de trois volets :

Stress Urbain : Dans le cadre de ce projet, le photographe se penche sur le complexe protocole logistique suivant lequel les déchets ménagers, dans Le périmètre engoncé de la Vieille Ville de Jérusalem, sont quotidiennement collectés et évacués. 5 photographies en noir et blanc.

Jérusalem terre de pèlerins : Il s’agit de l’un des principaux lieux de pèlerinages chrétien, juif et musulman. Mais dans quelle mesure les pèlerins sont-ils conscients de la complexité de ce lieu tourmenté? Sans tenter de résoudre l’énigme, le photographe préfère se laisser entrainer par les pèlerins égarés hors des sentiers battus. 7 photographies en couleur.

Jaffa Street : Un plan de développement urbain ambitieux a transformé la rue de Jaffa, au coeur de Jérusalem, en quartier piéton desservi par un tramway. En 2011, après moult retards, le quartier a enfin pu reprendre vie et le projet est un succès. Mais la rue de Jaffa a-t-elle pu retrouver toute sa noblesse, après cette concession faite à la modernité que le tramway a imposé à une ville près de cinq fois millénaire? 5 photographies en couleur.

© Eitan Simanor

 

Eitan Simanor a travaillé pendant des années avec différentes chaînes de télévisions internationales à Jérusalem. Comme bien d’autres, il a été happé dans le tourbillon médiatique permanent que suscite cette ville trois fois sainte. Son travail l’a amené à se frotter à des situations aussi réelles que surréalistes. C’est à la suite de cette expérience qu’il a éprouvé le besoin de partir à la rencontre de cette ville insaisissable.