© Alexandra Dautel
Expositions du 5/11/2015 au 30/11/2015 Terminé
Piscine Georges Hermant 6 rue David d’Angers 75019 Paris France
L’esthétique des piscines publiques m’attire et me captive. Elles sont synonymes de compétition mais aussi de détente, ce sont des lieux du corps, de développement ; mais aussi parfois source de complexes. Souvent un bruit permanent règne et résonne dans cet immense espace peuplé de tous les âges. Mais quand il n’y a plus personne, le vide se crée. L’architecture typique avec le carrelage et les couleurs domine sur l’étendue d’eau paisible sur laquelle viennent se poser des reflets.Piscine Georges Hermant 6 rue David d’Angers 75019 Paris France
L’eau est un besoin vital, mais aussi une ressource qui s’épuise. Depuis le XXème siècle, l’utilisation de l’eau dans la société a évolué, l’eau courante et les progrès sanitaires ont débouché sur une société de loisirs aquatiques. L’eau est devenue source de détente, de sport, d’amusement pour tous. Je me suis alors intéressée à l’évolution dans le temps des piscines publiques. Comment perdurent-elles ? Pourquoi certaines sont-elles amenées à être abandonnées ?
Les marques du temps sont perceptibles sur un même lieu : de la piscine abandonnée, à celles en travaux et à celles plus récentes et en activité. Ces lieux publics sont en constant mouvement, tant bien par leur architecture sans cesse retravaillée grâce aux progrès techniques que par les diverses populations qui s'y confrontent. Parfois, c'est d'ailleurs l'absence de population qui entraîne la mutation du lieu : l’abandon.
Ces évolutions et ces marques m’intriguent. Je trouve intéressant d’imaginer un passé à travers un présent en le figeant grâce à la photographie et qui ne devient ainsi plus que souvenir.
J’ai réalisé des photographies de la piscine Georges Hermant, piscine m’ayant marqué dans mon enfance après y avoir fait quelques cours à l’école ; pendant les travaux et après, selon plusieurs états. C’est une piscine qui m’a rappelé des souvenirs d’enfance et qui continue à me fasciner. Elle est toujours photographiée sans aucune présence humaine car elle devenait pour moi plus majestueuse et intimidante.
Alexandra Dautel