© Laure Pubert
Expositions du 27/10/2015 au 8/11/2015 Terminé
Espace Beaurepaire 28, rue Beaurepaire 75010 Paris France
Née en 1977 à Belfort, Laure Pubert vit et travaille à Paris. Elle pratique une photographie essentiellement intuitive, régie par l’instinct, qui ne nie pas l’importance de la technique dont elle a acquis les bases au cours de sa formation mais qui puise son inspiration dans la capacité de chacun à pressentir, ressentir, comprendre le milieu cosmique qui l’entoure. La part de révélation y est primordiale, de même que le rapport à l’invisible-matière qui y tient un rôle majeur marqué par un intérêt premier pour la sculpture et le dessin. Il prend racine dans une mémoire du mouvement profonde et lointaine. Le tirage est là pour en rendre compte, et sentir la pulsation du temps, indifférent aux liens qui se nouent.Espace Beaurepaire 28, rue Beaurepaire 75010 Paris France
« Je marcherai sur tes traces » est le récit en images d’une disparition sans corps, d’une enquête fantastique qui a pour cadre et décor la Norvège.
Provoqué par une lecture, celle du roman de Tarjei Vesaas, Les oiseaux, ce voyage répondait à une urgence, celle
de garder en soi la trace d’un personnage fictif, comme un double hybride, distinct du personnage inventé, dont la confrontation avec le réel a créé une chimère, un être égaré que j’ai recherché dans mes investigations du visible. La possibilité d’un lien qui n’aurait pas disparu. Les rencontres qu’il m’a inspirées font ainsi résonance avec celles qu’il aurait pu faire, tandis que les lieux visités portent la trace fantasmée de sa présence, en bordure du monde. Tout cela n’est évidemment qu’une déviation du réel, mais derrière l’aberration, le mensonge cherche à se faire conscience aiguë de la vérité.
Il s’agit au final de documenter l’intimité d’une relation à un personnage dont l’espace-temps se trouve en suspension entre différentes strates du vécu et la conscience du monde, et de tester les limites de notre connexion physique et mentale au réel malgré l’impermanence du lien qui nous relie aux autres et aux événements. Dans cette impermanence, les corps et les objets se confondent dans une même matière, une même danse moléculaire.