© Stéphane Charpentier / Courtesy Galerie Françoise Besson
Expositions du 15/10/2015 au 30/12/2015 Terminé
Galerie Françoise Besson 10 rue de Crimée 69001 Lyon France
Pour sa première exposition à l’étage de la galerie Françoise Besson, Stéphane Charpentier nous présente Éclairages, une sélection de photographies argentiques en noir et blanc, associées à d’autres plus anciennes, que le photographe capte et accumule depuis quelques années à travers l’Europe et notamment en Grèce où il se rend régulièrement.Galerie Françoise Besson 10 rue de Crimée 69001 Lyon France
Stéphane photographie quotidiennement, des aubes aux fonds de nuit, mais ne choisit que très peu d’images parmi l’ensemble de sa production. Il développe ses négatifs puis réalise manuellement ses tirages argentiques en s’isolant dans différentes chambres noires à travers l’Europe, ce qui ajoute à sa vision artistique, une touche personnelle et un contrôle particulier des lumières et de l’agrandi. En parallèle à son travail photographique, Stéphane réalise en Grèce des vidéos et un film essai (documentaire expérimental) dont le tournage s'étend sur de nombreuses années. Il est le commissaire et organisateur des spectacles Temps Zero (projections photo - vidéo et concerts improvisés) et a été l'un des initiateurs du groupe free rock Oiseaux-Tempête."
Sans commencement ni fin, Stéphane Charpentier se livre à ce geste obsédant qu’est de photographier. Et qu’importe où il se trouve, ce qu’il fait. Car l’essentiel est d’arracher aux choses leur voile d’incertitude. Comme si la somme des apparences ne donnait du réel qu’une vision parcellaire et toujours indéfinie. Toujours vibrante, vivante. Ces images ne dévoilent pas un autre monde, il s’agit bien du notre, mais le photographe, avec une émouvante sincérité, tâche d’en relever ses blessures et ses déchirements. Tentative exacerbée de faire coexister sur un plan photographique, le réel et son double, comme vouloir faire entrer le jour dans la nuit. Avec un mélange d ́énergie, de ténacité, et une mélancolie qu’il a réussis à transformer en une pure nervosité réceptive, Stéphane Charpentier capte les figures d ́un monde sur le point de se fissurer. Et dans la chair des images, ces motifs s ́agrègent les uns aux autres et nourrissent une série ouverte, toujours vivante, vibrante. Et quoi de neuf, aujourd’hui, entre le soleil et l’ombre ? Il y a « le problème de type grec », comme disait Jean-Luc Godard, et ces virées récentes du photographe à Athènes d ́où il rapporte des sacs de pellicules consommées sur place, et de nombreuses heures d ́images vidéo filmées dans la réalité qui ne tourne pas rond.
Amaury Da Cunha
Saisir une aube. Saisir un crépuscule. L'homme qui marche. L'homme qui chavire. Stéphane Charpentier est engagé dans une recherche photographique sans fin en argentique. Face à l'ombre qui gagne, à la corde de l'humanité qui se tend, il convoque les perceptions afin d'énoncer un regard sur notre trajectoire. Laisser trace du combat pour rester debout, pour ne pas s'éteindre. Révéler, pour donner sens à un demain éclairé.
Mina Lenvka