Expositions du 1/10/2015 au 31/10/2015 Terminé
Galerie l'Abat jour 33 rue René Leynaud 69001 Lyon France
La démarche de Roame Ipsum questionne la notion d'identité au travers des cadres imposés à l’Homme. Confrontée à l'espace social et normatif, au passage du temps, aux mouvements du sensible, elle est mise en perspective avec celle de liberté. Ses séries laissent les photographies dialoguer les unes avec les autres, ou bien "faire corps" pour défendre un même propos. Leur récit est volontairement laissé ouvert pour ne pas s’en tenir à l’anecdote, interpeller une sensibilité commune et plus largement, solliciter le spectateur au travers de son interprétation des images.Galerie l'Abat jour 33 rue René Leynaud 69001 Lyon France
3 séries sont présentées :
HEURES CREUSES
« Heures creuses », expression habituellement employée pour qualifier la basse consommation électrique, parle d’une énergie vitale laissée en suspens. Les personnages présents dans cette série sont photographiés happés dans une absence durant laquelle la pensée se dilue et dont le flux n’a plus rien à voir avec celui imposé par le rythme de la société. Dans un espace-temps autre, les questions intimes se posent mais aussi se répondent différemment. La part de la femme sur celle de la mère, le fantasme et son assouvissement, la superficialité, le corps rendu anonyme sont des thèmes abordés dans ces moments de flottement, qui créent une distance face aux attentes convenues.
POMPEÏ
Le projet Pompeï porte un regard sur le processus de mémoire. Que reste-t-il lorsque l’événement devient souvenir, et se perd peu à peu dans les méandres du passé ? Tel est l’objet de cette série. Des bouquets offerts lors d’occasions particulières sont ici photographiés vides. Les fleurs sont mortes, du temps a passé, reste ce que l’on pourrait appeler l’écrin du souvenir : des feuilles de papier cristal, des étiquettes mentionnant des évènements que la société fête. De la même manière que le temps émousse l’acuité du souvenir, les emballages magnifiés par un éclairage de studio ne portent pas l’intérêt sur les fleurs précisément. Le factuel et l’objectif s’effacent au profit du récit subjectif, émotif qui recrée le passé en l’évoquant au présent. Loin de n’être que les reliques, des écrins vides, ces volumes existent en eux-mêmes.
SALLES D’ATTENTE
Les salles d’attente font partie d’un ensemble de séries dédiées aux « lieux de transit » dont le point commun est d’envisager l’espace d’un point de vue qualitatif et non plus utilitaire. Conçues pour faire patienter, les salles d’attentes sont à la fois lieu de transit et lieu de transition. Elles accueillent le patient entre maladie et guérison dans un lieu « suspendu » (in-between), hors du mouvement et des impératifs de la société.