© Emilie Brout & Maxime Marion, Ghosts of your Souvenir, 2014
Expositions du 17/9/2015 au 31/10/2015 Terminé
Galerie 22,48m2 30, rue des Envierges 75020 Paris France
Les artistes y présenteront six nouvelles pièces inédites créées entre 2014 et 2015. Celles-ci abordent aussi bien la question de l’apparente pauvreté des images amateur qui inondent internet que les problématiques économiques et spéculatives du marché de l’art : la vidéo générative Regulus, constamment en évolution et qui n’est composée que d’images trouvées en ligne via un algorithme, est vendue à la coupe ; dans Ghosts of your Souvenir les photographies de tourisme anodines à première vue se révèlent être une collection d’autoportraits ; Untitled SAS, première œuvre à être enregistrée au Registre du Commerce n’est autre qu’une société dont les actions sont librement échangeables, influençant sa valeur globale ; le faux passeport de Nakamoto (The Proof) permet une incursion dans l’univers sulfureux des darknets et de la monnaie électronique Bitcoin ; Les Nouveaux chercheurs d’or, d’où est tiré le nom de l’exposition, présente une typologie d’échantillons dorés obtenus gratuitement sur internet, révélant les ramifications des circuits de production et de distribution ayant permis leur création ; enfin les écrans brisés de Return of the Broken Screens, réactivés par des vidéos personnalisées, posent la question de l’obsolescence. Entre les pièces se dessine également en filigrane une recherche sur la matérialité et la virtualité, les limites entre espaces physique et digital, où les matériaux présentés ne sont pas toujours ce qu’ils semblent être, où la valeur n’émerge pas nécessairement là où on l’attendait.Galerie 22,48m2 30, rue des Envierges 75020 Paris France
Émilie Brout & Maxime Marion vivent et travaillent à Paris. Leur démarche repose sur une pratique de l’appropriation : à partir de collections de documents (photographie vernaculaire, extraits cinématographiques, cartes dynamiques...) qu’ils créent ou sélectionnent en ligne, ils questionnent le rapport que nous entretenons avec les images. Explorant ce qui relève du commun, ils interrogent de manière sensible les modalités de circulation, les moyens de diffusion et l’histoire des données au sein des réseaux.
Leur travail a été lauréat des prix Arte Laguna 2014 et Talent Contemporain 2011 de la fondation François Schneider, et a notamment été soutenu par le CNC/DICRéAM, la DRAC Ile-de-France et la SCAM. Leurs œuvres ont été exposées en France et à l’étranger : Seongnam Arts Center (Corée du Sud), Art Brussels (Belgique), Loop Fair Barcelona (Espagne), Centre pour l’Image Contemporaine à Genève et Solo Project à Bâle (Suisse), Telecom Italia Future Centre à Venise (Ita- lie), Palais de Tokyo, Centquatre, Espace Blancs Manteaux et Pavillon Carré de Baudouin à Paris, Cité de la céramique à Sèvres, Maison Populaire de Montreuil, Villa du Parc à Annemasse, fondation Vasarely à Aix-en-Provence, festivals Lovely Days à Bol (Croatie) ou Algoshorts à Plymouth (Royaume-Uni), etc.