© Kristaq Sotiri
Expositions du 26/6/2015 au 10/7/2015 Terminé
Maison de l'Europe et de l'Orient 3 Passage Hennel 75012 Paris France
Après l'exposition en 2011, "L'Âge d'or de la photographie albanaise" à la Maison européenne de la photographie, nous proposons une nouvelle exposition à la Maison de l'Europe et de l'Orient à l'occasion de la sortie de notre dernier livre consacré au photographe Kristaq Sotiri.Maison de l'Europe et de l'Orient 3 Passage Hennel 75012 Paris France
Kristaq Sotiri appartient indéniablement à cette famille de très grands photographes qu’a connue l’Albanie jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. La qualité technique de son travail comme les thèmes traités en font un témoin privilégié d’un temps de changements profonds, d’une transition rapide de l’époque ottomane à un État national albanais moderne. Consciemment ou non, l’œuvre qu’il nous a laissée porte clairement la trace d’un auteur tour à tour acteur et produit de la société qu’il observe.
© Kristaq Sotiri
Il apprend les rudiments du métier en assistant de son beau-frère, Kristo Shuli, photographe installé à Korça (sud-est de l'Albanie). La situation économique de l'époque le pousse à émigrer aux États-Unis. Après avoir travaillé quelques années en usine, il renoue avec son intérêt pour la photographie et propose ses services à un photographe renommé de l'époque, installé à Los Angeles, George Steckel avec qui il collabore pendant une dizaine d'années. Il ouvre ensuite son propre studio à New York. En 1922, il revient à Korça au chevet de sa mère gravement malade. Dès lors, il ne quittera plus l'Albanie.
Et pendant plus de vingt années, il va élaborer une œuvre dense, extrêmement riche et variée, unanimement saluée à son époque pour sa très grande qualité technique. C’est précisément à cet âge d’or de son travail que ce livre s’attache. En effet, il ne reste que des traces éparses de son activité outre-Atlantique et sa production artistique connaîtra une baisse de qualité brutale à la fin de la Seconde Guerre mondiale, due peut-être à son passage au négatif souple, en 1946, ainsi qu'aux conditions d’exercice très encadrées de la photographie sous le régime communiste.
© Kristaq Sotiri
Les photos présentées résultent d’une sélection opérée parmi les plus de 13 000 négatifs préservés jusqu’à ce jour sur les 15 000 produits au fil de sa carrière.