
Expositions du 05/05/2006 au 13/05/2006 Terminé
Galerie ARAC Maison de la Tunisie Boulevard de Jourdan, 45A 75014 Paris France
Le vernissage aura lieu le vendredi 5 mai à 19h00.
Le visage est l'élément phare de notre être, porteur de notre âme, il est point de contact entre le corps et l'esprit, intermédiaire entre le monde extérieur et l'intériorité organique. Tel un sanctuaire renfermant notre âme, il est la « partie gouvernante de la silhouette ». Jusqu'au XIX siècle, la représentation du corps passait essentiellement par le portrait, il permettait de garder un souvenir concret et palpable des individus. Ce dernier suscitait un intérêt général, voire exclusif. Delphine Ghosarossian est étudiante en deuxième année de doctorat à l'Université Paris I Sorbonne où elle explore depuis plusieurs années sur le corps. Sa production photographique et infographique interroge le corps humain tel un espace à conquérir, un lieu d'expérimentation, un accessoire à modeler, à redessiner, semblable à un logiciel que l'on aurait optimisé, reprogrammé et transformé pour créer de nouvelles identités. Dans ID/ENTITÉ elle joue sur le statut conventionnel du visage en effectuant un déplacement, un pas de côté. L'image du portrait est détournée, elle perd son aspect premier et originel car je joue à superposer, à déplacer, l'image figurée de l'être, son portrait, à sa trace charnelle, son empreinte digitale Les deux images se dissolvent l'une dans l'autre dans un fragile équilibre où l'une devient l'envers de l'autre et réciproquement. Cette représentation entraîne le regardeur dans une vison étrange et ambigu où deux échelles, deux points de vues se mélangent et s'unissent. Le visage, entre apparition et disparition se transforme en un lieu de transition tangible et visible, devinable et perceptible.
La peau prend le dessus sur le visage, elle le submerge, s'en empare en l'entraînant dans un univers organique et irréel. Morceaux de cuirs ? Ecorces d'arbres ? Dunes dans le désert ? Les crêtes des doigts créent un paysage, une atmosphère étrange et personnelle. Ils provoquent l'illusion, transforment le portait, le mue en une
série de métaphores fantasmagoriques et oniriques. La peau ne cache rien, elle enveloppe les formes en créant une surface qui possède ses propres reliefs, telles des strates, des couches superposées et successives.
Son travail est une réflexion sur le visage et sa représention formelle entre virtualité et réalité dans l'espace photographique.Galerie ARAC Maison de la Tunisie Boulevard de Jourdan, 45A 75014 Paris France